À 90 ans, Brigitte Bardot demeure une figure emblématique du cinéma français et une personnalité incontournable de la culture populaire. Le 26 mars, elle a donné une interview rare à BFMTV. Celle-ci éclaire son quotidien et son combat pour la protection animale. De plus, elle aborde la solitude qu’elle revendique.
Son nom reste attaché à Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, sorti en 1956. Ce film culte a façonné la légende « BB », la propulsant au rang de star planétaire. Dès lors, elle a incarné la modernité et la liberté dans le septième art, captivant la presse et le public.
Aujourd’hui, elle réside toujours à La Madrague, sa maison mythique de Saint-Tropez acquise en 1958. Ce refuge intimiste, symbole d’indépendance, abrite ses journées paisibles, rythmées par la nature, la musique classique et la lecture.
Une journée à La Madrague
Chaque matin, Brigitte Bardot veille sur ses animaux et sur son foyer. En effet, elle préfère l’authenticité du quotidien au tumulte des projecteurs. À partir de 13 H, elle se consacre à sa fondation, créée en 1986. Celle-ci a pour mission de défendre la cause animale et sensibiliser l’opinion à la cruauté envers les bêtes.
"De 13 H à 18 H, je travaille pour ma fondation", confie-t-elle. Elle gère ainsi les courriers, les dossiers urgents et les actions sur le terrain. Sa rigueur illustre un engagement intact malgré les années.
Une santé retrouvée après 2023
En juillet 2023, Brigitte Bardot a connu une détresse respiratoire qui a inquiété ses admirateurs. Elle assure aujourd’hui avoir surmonté cet épisode. "J’ai un tempérament de feu de dieu ! C’est difficile de m’abattre", déclare-t-elle.
Malgré cette énergie, elle reconnaît une certaine lassitude, nourrie par ses pertes récentes. Ses yeux s’embrument lorsqu’elle évoque ceux qui l’ont quittée.
Le deuil de son chien et d’Alain Delon
Le 20 avril 2024, son fidèle compagnon E.T. s’est éteint. Depuis, Bardot ne conduit plus sa 4L. "Je conduisais toujours avec lui. J’ai arrêté, car j’étais toute seule dans la voiture." Cette disparition l’a profondément touchée, tant E.T. représentait un soutien quotidien.
La mort d’Alain Delon, en août 2024, l’a aussi bouleversée. “Je suis très, très triste. Il me manque énormément. On était sur la même longueur d’onde.” Leur complicité était née en 1961, sur le tournage de Les Amours célèbres. Ensemble, ils incarnaient un pan romantique du cinéma français.
Une solitude assumée
"Je n’ai plus personne. Ils sont tous partis", confie Brigitte Bardot avec gravité. Elle affirme avoir "mis une croix sur une grande partie de la population humaine". En effet, elle estime que le monde inspire désormais méfiance et tristesse.
Cependant, cette solitude ne lui pèse pas tant qu’on pourrait le croire. Elle lui procure une certaine tranquillité d’esprit, et elle lui permet de se souvenir en silence. De plus, elle pense aux individus qu’elle a aimés.
Une vision lucide de la mort
Brigitte Bardot ne redoute pas la mort. "La vie actuelle fait que la mort paraît comme quelque chose d’extraordinaire." Elle y voit au contraire une échappatoire à une époque qu’elle juge parfois dénuée de sens.
Elle compare la mort à une "compagne silencieuse". Présente, mais pas effrayante, elle fait partie d’un cycle plus large. Ainsi, la nature et les animaux conservent une place centrale à ses yeux.
Une voix toujours portée par la cause animale
Malgré son retrait des plateaux, Bardot reste ferme quant à la défense des animaux. Elle condamne la chasse à courre, qu’elle qualifie de "monstruosité". Elle s’élève également contre toutes les formes d’exploitation animale. Elle insiste sur l’urgence de mettre fin à la souffrance et à l’injustice infligées aux bêtes.
Elle ne craint pas la polémique. Cet engagement pionnier, parfois jugé trop radical, a pourtant ouvert la voie à une sensibilité grandissante pour la biodiversité et le bien-être animal.
Héritage d’une icône
À l’approche du 70e anniversaire du film qui l’a révélée, Bardot s’impose encore comme une icône française. Ses rôles dans Le Mépris de Jean-Luc Godard ou Viva Maria! de Louis Malle ont marqué plusieurs générations. Plus qu’une actrice, elle est devenue une militante profondément ancrée dans les débats de société.
Ses opinions, parfois qualifiées de réactionnaires, créent régulièrement l’émoi. Pourtant, elle a souvent anticipé certaines tendances. Défendre la faune et la flore, protéger les plages et lutter contre la maltraitance animale : voilà des thèmes redevenus centraux dans l’actualité.
Une fascination intacte malgré 52 ans d’absence
Bardot s’est retirée du cinéma en 1973, mais son aura médiatique ne faiblit pas. Elle cristallise toujours un mélange de curiosité, de controverse et de nostalgie. Pour certains, elle est le symbole d’une époque où la légèreté et l’insouciance régnaient. Pour d’autres, elle reste la figure d’une femme forte, prête à défendre ses idées.
Ses interviews exclusives occupent la une de la presse, tandis que les réseaux sociaux s’enflamment à la moindre de ses déclarations. Sa vie personnelle, son amitié avec Delon et son engagement écologique alimentent sans cesse l’intérêt des médias. De plus, sa liberté de parole contribue également à cet intérêt constant.
Ses confidences à BFMTV rappellent qu’au-delà du mythe Bardot, il existe une femme blessée, mais debout. Toujours rebelle, toujours sans compromis, elle continue de marquer la société française de son empreinte. Avec ses combats et ses contradictions, Brigitte Bardot persiste à incarner l’une des personnalités les plus marquantes de l’Hexagone.
