Samuel Le Bihan a marqué les esprits dans le téléfilm Tu ne tueras point, diffusé récemment sur France 2. Ce drame judiciaire s’inspire librement d’événements réels. Il met en lumière la tragédie d’une mère accusée du meurtre de sa fille autiste et polyhandicapée. Le Bihan, dont la fille est elle-même autiste, incarne l’avocat de la mère, apportant un témoignage poignant sur cette réalité.
Plus qu’une simple diffusion, ce programme s’accompagne d’une réflexion plus large. Il questionne le rôle de la justice, mais aussi la manière dont la société perçoit le handicap.
Cependant, les propos tenus par Le Bihan sur le plateau de Léa Salamé ont fait polémique. Selon lui, « la justice n’est pas là pour essayer de condamner, mais pour essayer de comprendre ». Des voix se sont rapidement élevées, comme celle d’Elisa Rojas, militante pour les droits des personnes en situation de handicap, qui critique ce discours qui, selon elle, « considère le meurtre des enfants autistes par leurs parents » comme étant « compréhensible ».
De même, Amélie Tsaag Valren, écrivaine et chercheuse, dénonce une certaine complicité médiatique envers un point de vue justifiant potentiellement l’infanticide.
Au-delà de cette polémique, Samuel Le Bihan, récemment décoré de la légion d’honneur, souhaitait avant tout ouvrir un dialogue sur la place du handicap dans la société, insistant sur les défis quotidiens auxquels font face les familles d’enfants handicapés. Son engagement personnel dans ce projet reflète sa volonté de contribuer à une évolution des mentalités.
La diffusion de Tu ne tueras point coïncide avec des moments importants, telle la Journée mondiale de l’autisme. Cela rappelle à chacun l’urgence d’une meilleure intégration des personnes handicapées dans tous les aspects de la vie. La polémique soulève des questions essentielles sur les valeurs et les priorités de notre société. Elle incite à une réflexion collective sur l’empathie, l’inclusion et la responsabilité envers les plus vulnérables.