
Il était une fois Zaho de Sagazan, une artiste qui, au lieu de se contenter d’enchaîner les succès sur scène, a d’abord enfilé un tablier pour offrir des sourires dans des EHPAD. Oui, avant de faire danser la France avec La Symphonie des éclairs, elle lavait les fesses des papys et mamies – et elle le raconte avec une tendresse qui frôle le désarmant.
L’avant-scène : une auxiliaire de vie hors du commun
Zaho, avec cette honnêteté désarmante qu’on lui connaît, se rappelle ses jours en tant qu’auxiliaire de vie. « L’une des plus belles expériences de ma vie », dit-elle en toute simplicité. Travailler dans des EHPAD ? Pour elle, c’était « donner toute son énergie pour un sourire ». C’est avec cette même énergie qu’elle gravit aujourd’hui les scènes, mais elle est la première à dire que monter sur scène, c’est finalement « un jeu d’enfant » comparé à l’abnégation de ses anciens collègues.
Alors que certains pourraient facilement se laisser griser par les lumières, Zaho garde un pied solidement ancré dans la réalité. « Je gagne beaucoup d’argent, je suis applaudie tous les jours… mais il y a quelque chose de disproportionné », admet-elle. Eh oui, elle est bien consciente que les vrais héros, ce sont ceux qui ne sont pas sur le devant de la scène.
Entre hypersensibilité et lucidité
Originaire de Saint-Nazaire, Zaho de Sagazan – ou Zaho Mélusine Le Moniès de Sagazan (oui, rien que ça !) – est née dans une famille où l’art était roi. La dernière d’une fratrie de cinq, elle se réfugie dans la musique à l’adolescence, une période où, avouons-le, beaucoup se seraient contentés de râler sur le monde. Mais Zaho, elle, a préféré transformer ses émotions en musique, trouvant dans le piano un exutoire bien plus élégant que les cris d’ado rebelle.
À seulement 24 ans, elle maîtrise déjà l’art de l’autodérision tout en restant profondément humaine. Entre deux concerts à guichets fermés, elle évoque même son souhait de retourner chanter pour les résidents des EHPAD. Après tout, c’est là qu’elle a appris à donner sans rien attendre en retour. Une démarche qui, pour une jeune artiste en pleine ascension, en dit long sur sa lucidité.
Une ascension fulgurante, mais la tête bien vissée sur les épaules
Depuis la sortie de son album en 2023, Zaho fait vibrer la scène électro-chanson française. Ses chansons, à mi-chemin entre mélancolie et rébellion, lui ont valu quatre Victoires de la musique en 2024 – rien que ça ! Pourtant, si vous cherchez une diva, vous serez déçus. Zaho, c’est plutôt du genre « chill à Nantes avec ma meilleure amie ». Pas de bling-bling, pas de folie des grandeurs. Son plus grand rêve, à ce jour ? Vivre l’amour. Oui, on ne l’invente pas : « Je n’ai jamais vécu l’amour, et j’attends ça avec impatience », avoue-t-elle dans une interview. Si ça, ce n’est pas de l’humilité incarnée…
Une star qui ne perd jamais de vue l’essentiel
On pourrait croire qu’avec autant de succès, elle finirait par se laisser griser. Mais non. Zaho de Sagazan reste fidèle à elle-même, à ses valeurs, à ses proches. Et dans une industrie où tout semble aller trop vite, elle prend le temps d’applaudir ceux qui travaillent loin des projecteurs. Alors oui, elle est sur scène, mais c’est dans les coulisses de la vie qu’elle puise toute sa force.
Zaho, avec ses éclairs de talent et son sourire désarmant, est en train de devenir une étoile incontournable. Mais une étoile qui, malgré tout, garde les pieds bien sur terre. Et ça, c’est rare. Alors, que dire de plus, sinon qu’on a hâte de voir où son chemin la mènera… peut-être vers l’amour, qui sait ?