
The Witcher saison 4, mise en ligne le 30 octobre 2025 sur Netflix, dévoile en huit épisodes le passage de relais entre Henry Cavill et Liam Hemsworth, sous la houlette de Lauren Schmidt Hissrich. Entre Geralt en quête d’alliés, Yennefer ralliant les sorcières et Ciri dérivant vers les Rats, le quatrième chapitre de la série The Witcher prépare son ultime saison en 2026 et assume une transition narrative prudente. Date de sortie de The Witcher saison 4: 30 octobre 2025 sur Netflix.
The Witcher saison 4 sur Netflix : un retour attendu, un visage nouveau
À la date de sortie de The Witcher 4, le 30 octobre 2025, la série réapparaît avec une saison 4 intégrale de huit épisodes. La série n’a pas changé de cap, mais elle a changé de visage. Liam Hemsworth dans The Witcher reprend le rôle de Geralt de Riv, succédant à Henry Cavill dans The Witcher, qui avait imprimé au chasseur de monstres une raideur chevaleresque, un humour coupant et un stoïcisme de granit durant les saisons 1 à 3. Le passage de témoin n’est pas un simple remplacement. C’est un pari d’orfèvre: faire accepter au public une autre incarnation sans renier la mémoire d’un héros devenu familier.
La showrunneuse Lauren Schmidt Hissrich orchestre cette mue avec une prudence volontiers malicieuse. « Je cherchais un Geralt physique et sensible », confie-t-elle, assumant un choix d’interprète qui privilégie l’agilité autant que la présence. La transition n’est pas un claquement de doigts, ni un carton explicatif. Elle emprunte une astuce de récit, une sorte de chambre d’échos où le passé affleure dans des scènes réinventées, afin d’installer en douceur le nouveau visage du sorceleur. Le procédé ne veut pas tromper: il cherche à réaccorder l’oreille et le regard, à transformer le trouble du spectateur en curiosité active.
Acteurs The Witcher : Cavill, l’ombre portée ; Hemsworth, la ligne claire
Le départ de Henry Cavill fut officiellement imputé à des questions d’agenda et à d’autres projets. Des rumeurs, persistantes mais non confirmées, ont évoqué des différends créatifs; elles demeurent de l’ordre du « d’après », et il convient de les tenir à distance. Cavill laisse derrière lui un Geralt sculpté par une passion notoire pour la fantasy et les jeux vidéo adaptés de l’œuvre d’Andrzej Sapkowski. Son héritier n’imite pas; il infléchit.
Liam Hemsworth s’empare du rôle par le corps, puis par les silences. Il compose un Geralt légèrement moins massif, plus mobile, attentif aux failles. Sa diction conserve une brève ironie, et son regard cherche l’autre. Puis, il se referme sur la décision. Hissrich revendique un interprète alliant agilité et écoute. On comprend ce qu’elle veut dire : à l’écran, la musculature n’est plus un panache. Elle devient une ressource parmi d’autres, au service d’un personnage que la douleur a rendu prudent.
Dans l’imaginaire du spectateur, ce déplacement agit comme un changement de focale. L’ombre portée de Cavill demeure, mais la ligne claire d’Hemsworth s’affirme au fil des scènes d’action et des pauses basses où la série aime respirer. La continuité du timbre et le grain de la voix, adaptés, forment un palier franchissable : on reconnaît Geralt sans confondre l’acteur.
Une épopée éclatée, des trajectoires qui se répondent
La saison 4 reprend les morceaux d’un trio séparé à la fin de la saison précédente. Geralt, Yennefer et Ciri ne cheminent plus à l’unisson. Chacun cherche l’autre autrement, selon sa propre logique de survie et de loyauté. Le récit s’en trouve aéré, presque polyphonique, avec ces coups de zoom qui ont fait la patte de la série : un village balayé par la rumeur, une clairière où le temps se chiffonne, une salle de conseil où la stratégie n’a rien d’un jeu d’échecs paisible.
Geralt avance avec de nouveaux alliés. L’archère Milva taille dans la forêt le chemin d’une fraternité sans emphase. Et Regis, mystérieux compagnon joué par Laurence Fishburne, fait irruption comme une promesse d’ambiguïtés fertilisantes. Le sorceleur n’est plus seulement l’errant taciturne, il devient, par nécessité, assembleur de talents. Le groupe n’a rien d’un bataillon : c’est une équipe de fortune, reliée par la réciprocité des dettes.
À l’autre pôle, Yennefer rassemble les sorcières. Elle retrouve la verticalité qui la définit, mais la tempère d’une écoute qu’on ne lui connaissait guère. Face à Vilgefortz, l’adversaire aux visées tenaces, elle mobilise autant la diplomatie que l’éclat de son pouvoir. La série lui offre des scènes de conseil où l’intelligence politique prend le pas sur le spectaculaire; une manière de rappeler que la magie, ici, est d’abord une science du contexte.
Parmi les personnages de The Witcher), Ciri embrasse une identité aux bords plus coupants. Surnommée Falka, elle glisse parmi les Rats, groupe de jeunes bandits dont la mise en scène cultive la fièvre et l’insolence. La saison accompagne cette dérive avec la retenue nécessaire pour ne pas déflorer ses tours de passe-passe. On saisit assez vite que chaque trajectoire, loin d’être un soliloque, prépare un raccord avec les autres. Le monde du Continent s’élargit sans se diluer.

Mise en scène de The Witcher S4 : le secret d’un passage
La grammaire visuelle demeure fidèle à l’esthétique minérale de The Witcher: armures patinées, colliers d’herbes, acier qui sonne clair sous une pluie de cendres. Les décors, souvent naturels, gardent cette rugosité de lande et de marécage. Les combats exploitent davantage la mobilité d’Hemsworth, dont la chorégraphie privilégie les ruptures d’axe et les esquives raccourcies. La caméra, désormais moins lourde, s’aventure dans la mêlée puis repart en retrait. C’est comme si elle cherchait à éprouver le souffle des coups.
La transition d’acteur, délicate à l’extrême, se loge dans les détails : un plan qui cite un geste ancien, une réplique reprise « en mineur », un souvenir qui recompose la mémoire commune. La série joue avec sa propre histoire afin que l’acceptation ne soit pas un verdict. Au contraire, elle devient une expérience de spectateur. Il en résulte une douce étrangeté, un pas de côté qui réveille la curiosité.
Un accueil français partagé, mais des arcs solides
Dès la mise en ligne du 30 octobre 2025, la presse française formule des réserves. L’Éclaireur Fnac livre un avis sévère sur le ton, certains effets et l’écriture, quand Numerama souligne la solidité des trajectoires de Ciri et Yennefer tout en pointant des limites de mise en scène. De son côté, le HuffPost relaie les doutes d’une partie des fans sur l’arrivée de Liam Hemsworth. Le bilan reste contrasté, sans effacer les points d’appui narratifs.
La discussion vaut autant pour ce qu’elle dit de la série. Et elle révèle aussi nos attentes envers la fantasy. The Witcher n’a jamais cherché la démesure de l’épopée pure. Elle préfère la fracture, la fêlure, l’ambigu. Son plaisir n’est pas le catalogue de créatures, mais l’étude du prix moral que coûte chaque décision. Dans ce registre, la saison 4 conserve une constance qui explique la fidélité du public.
Autour de l’écran : un téléfilm compagnon et des promesses mesurées
En contrepoint, Netflix accompagne la saison d’un téléfilm autonome: Les Rats: une histoire The Witcher. Le format, plus ramassé, permet d’éclairer le groupe lié à Ciri sans distraire la trame principale. La stratégie ressemble à un entrefilet narratif, un hors-texte qui enrichit la lecture du feuilleton. Le choix confirme l’appétit de l’éditeur pour les annexes qui densifient l’univers sans l’embarrasser.
Cette abondance s’adosse à une certitude: la saison 5, attendue en 2026, sera la dernière. L’horizon est net, la destination annoncée, et la promesse d’un ‘payoff’ soigné résonne dans les propos de l’équipe. L’ultime chapitre devra résoudre les lignes de force patiemment posées: la métamorphose de Ciri, la souveraineté inquiète de Yennefer, l’éthique combattue de Geralt. Il faudra aussi solder l’ambivalence de Regis, dont la noblesse trouble recèle un futur enjeu.
Du livre à l’écran, puis des jeux à la série
Il faut rappeler le matériau originel. Les nouvelles et romans d’Andrzej Sapkowski ont imposé un ton qui tient autant de la ballade noire que de la satire politique. Les jeux vidéo de CD Projekt ont ensuite converti cette matière en expérience interactive, tout en nourrissant, à leur tour, l’imaginaire de la série. Les clins d’œil existent, mais la série se garde d’un mimétisme paresseux. Elle cherche moins à reproduire qu’à prolonger, au risque assumé de contrarier une partie de la communauté.
La saison 4 pousse cette logique en substituant à la nostalgie une curiosité de funambule. Elle sait ce qu’elle doit à son passé; elle s’accorde le droit d’un présent légèrement désaxé. Là réside peut-être sa meilleure idée: remettre en jeu ce que l’on croyait acquis, qu’il s’agisse d’un visage, d’une voix, d’un destin tracé.
Personnages de The Witcher et musique : la respiration du monde
Anya Chalotra prête à Yennefer une autorité qui s’ouvre, par prudence, à la consultation. Freya Allan confirme une Ciri plus nerveuse, moins lyrique, et jamais désincarnée. Joey Batey redonne à Jaskier cette ironie tendre qui titille sans annuler la gravité. Laurence Fishburne, en Regis, n’a besoin que de quelques scènes pour installer une présence aimantée, un art de la diction qui transforme chaque phrase en promesse.

La musique demeure ce tapis discrètement lyrique qui sait se taire. Les orchestrations gagnent en sobriété, les motifs reviennent sans grimacer. Les chants de taverne ne sont plus des pauses comiques, mais desmoments de mémoire partagée. La série, dans son ensemble, respire mieux lorsqu’elle renonce au bruitage du clinquant. Elle paraît alors plus adulte, plus proche de la mélancolie qui irrigue le Continent.
Communication et coulisses : l’art d’ouvrir la porte sans tout montrer
La campagne de lancement a multiplié les images du casting The Witcher, les teasers et les visuels clefs. Netflix a veillé à ménager le mystère autour de l’apparition de Liam Hemsworth, tout en préparant le regard à l’idée du changement. Les photographies jouaient souvent la carte du trio reformé, comme pour dire que la boussole demeurait inchangée: Geralt, Yennefer, Ciri. On devine derrière cette stratégie un dialogue serré entre la production et la communication. Chacun est soucieux de convertir l’appréhension en disponibilité.
Des secrets de plateau affleurent, racontés à demi-mots par l’équipe: un ajustement du design des armures pour gagner en souplesse, des chorégraphies revues pour coller à l’agilité d’Hemsworth, une attention accrue au grain des paysages. Rien de spectaculaire au sens tapageur, mais un faisceau de micro-décisions qui fabriquent l’impression de nouveauté.
Ce que change vraiment la saison 4
Au-delà du relais entre acteurs, l’essentiel se joue dans le regard porté sur la communauté. La série assume son goût pour les alliances improbables, les pactes temporaires, l’amitié comme arme. Elle s’éloigne d’une mythologie pyramidale pour retrouver une politique des marges. On combat en bande, on négocie en cercle, on choisit à plusieurs. Les solitudes demeurent, mais elles apprennent à se relier sans se dissoudre.

On reconnaîtra, çà et là, des effets numériques qui manquent encore d’épaisseur, des dialogues qui surlignent. On notera, en face, des scènes de conseil d’une sobriété rare, des confrontations où l’argument pèse davantage que l’éclair. Le bilan n’a rien d’un verdict: il témoigne d’une série qui évolue à vue, avec des forces sûres et des angles morts persistants. La promesse de la saison 5, déjà annoncée comme ultime, agit alors comme un fil de rappel: il reste du temps pour achever le geste.
Saison 5 finale 2026 : une fin annoncée, un appétit intact
Que la saison 5 soit la dernière confère au présent une intensité particulière. Le spectateur sait que chaque épisode compte, que chaque choix prépare la sortie. La série a choisi la voie claire, celle de la destination annoncée. Elle n’a plus à accumuler, elle peut resserrer. C’est une chance, si elle la saisit, de conclure sans tapage. Ainsi, elle reste fidèle à sa morale du compromis et de la dette.
Au terme de ces huit épisodes, The Witcher conserve ce qui la distingue: une attention à l’éthique du combat, un goût pour les attachements ambigus, une façon de respirer entre deux duels. Le nouveau Geralt n’efface pas l’ancien; il lui répond autrement, et c’est tout l’enjeu. L’essai est à poursuivre, mais le cap est tenu. Dans le vacarme des productions calibrées, cette constance a valeur de signature.