Voile et défi : Mahyar Monshipour contre Teddy Riner

Duel de titans dans le monde du sport entre Ryner et Monshipour sur le voile islamique et la laïcité

Le débat sur le port du voile n’en finit plus d’enflammer la sphère sportive. Il faut dire que voir Mahyar Monshipour, ancien champion du monde de boxe, partir à l’assaut verbal de Teddy Riner, champion XXL de judo, a de quoi susciter quelques rires nerveux. Ainsi, les vestiaires bruissent d’anecdotes plus rocambolesques qu’un match de boxe amateur.

Teddy Riner, le géant au cœur du dojo

Dans une interview donnée lors de l’émission Bartoli Time sur RMC, Teddy Riner a fait preuve de sa légendaire sérénité. Il a déclaré : "Je crois qu’en France, on perd notre temps sur des choses, et surtout on se sert de certaines choses pour mettre la lumière là où il ne faut pas." De plus, il a ajouté : "Pensons plus à l’égalité que s’acharner sur une seule et même religion." Certains y ont vu un appel à se détendre. D’autres ont entendu un « Osaekomi » verbal, retenant le débat au sol.

Redoutable, Teddy Riner, champion, absolu, affiche toujours une certaine jovialité et un certain pacifisme, mais jusqu’à quand face aux provoquant Monshipour ?
Redoutable, Teddy Riner, champion, absolu, affiche toujours une certaine jovialité et un certain pacifisme, mais jusqu’à quand face aux provoquant Monshipour ?

Mahyar Monshipour, l’audace en gants

Face à ces propos, Mahyar Monshipour a riposté comme s’il était sur un ring. Il a lancé : “Aujourd’hui, je dis à ceux qui ne connaissent pas de la fermer, c’est très clair. Teddy, tu ne connais pas le sujet, ne t’en mêle pas.” Son uppercut oratoire n’a laissé personne indifférent. On se demande si le courage de défier un colosse mérite une médaille. Ou au moins un bonus spectacle.

Monshipour insiste : selon lui, le voile serait un symbole d’une idéologie religieuse limitant la liberté des femmes. Ainsi, autoriser ce signe dans le sport reviendrait à laisser un adversaire entrer sur le ring avec un crochet déjà armé. C’est dire si la tension grimpe.

Lois, laïcité et arbitres grincheux

La France, avec sa laïcité stricte, se méfie des confusions entre ring républicain et religion. Depuis 2004, une loi interdit les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques. Récemment, un texte visant à bannir le voile des compétitions sportives est passé par le Sénat. Certains y voient l’occasion de faire respecter la neutralité. D’autres dénoncent une pénalité injuste. L’arbitre, souvent représenté par le Conseil constitutionnel, n’a pas encore lancé son verdict. On attend le gong.

Les Hijabeuses, un collectif décidé à ne pas jeter l’éponge

Dans ce match acharné, le collectif Les Hijabeuses monte sur le terrain. Fondé en 2020, ce groupe de joueuses de football milite pour le droit de porter le voile en compétition. Elles estiment que l’interdiction imposée par la Fédération française de football (FFF) les exclut sans raison valable. Ainsi, elles dégainent les arguments juridiques comme des crochets du droit. Leur volonté d’inclusion froisse certains défenseurs de la laïcité stricte. Pourtant, leur popularité grandit comme un chant de supporters passionnés.

Des politiques toujours prêts à monter sur le ring médiatique

Du côté politique, les divergences ressemblent à un entraînement intensif. Édouard Philippe, ancien Premier ministre, juge qu’une interdiction totale serait contraire à la laïcité en France. Il rappelle que la neutralité de l’État n’implique pas la surveillance absolue des vestiaires. À l’inverse, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, défend l’interdiction. Il voit dans le voile un symbole de soumission incompatible avec les valeurs républicaines. Ainsi, chacun renvoie l’autre dans son coin, prêt à revenir pour la prochaine reprise.

Un sondage qui met l’ambiance

Si l’on en croit les chiffres parus en mars 2025, 73 % des Français approuveraient l’interdiction du voile dans le sport. Toutefois, les plus jeunes ne voient pas les choses du même œil. Les 18-24 ans jugent l’idée un brin rétrograde. Ainsi, c’est un peu comme choisir entre un direct du droit et un coup de pied circulaire : chacun y va de son style.

Quelques racines historiques pour corser le tout

Depuis la loi de 1905, la France ne badine pas avec la séparation entre l’État et les religions. Or, voir des signes religieux sur un terrain de foot ou un tatami suscite des débats toujours plus épiques. Le pays évolue, la société se diversifie. Les uns parlent d’inclusion, les autres de neutralité sacrée. Le public, lui, hésite entre applaudir ou crier à la faute.

Vers un KO ou un match nul ?

Le voile, dans cette polémique, sert de prétexte à une joute verbale aussi passionnée qu’un combat de boxe. Au milieu se trouvent des sportifs cherchant avant tout à marquer des points et à inspirer leurs supporters. Les puristes de la laïcité observent, gants serrés, prêts à bloquer tout croche-patte religieux. Les partisans de l’ouverture, eux, jouent la feinte d’esquive. Résultat, tout le monde guette le juge final.

Une polémique récurrente

Le débat sur le voile sportif semble parti pour encore quelques rounds. Il oppose Teddy Riner, colosse du tatami, et Mahyar Monshipour, boxeur courageux, sans oublier le collectif Les Hijabeuses. Chacun brandit ses convictions comme s’il combattait pour un titre mondial de laïcité ou de liberté.

Ainsi, la France, avec son punching-ball législatif, tente de concilier sa longue tradition laïque et son désir d’inclusion. On attend le moment où le gong final sonnera. D’ici là, mieux vaut ajuster son protège-dents et se préparer à un énième rebondissement. Après tout, le sport est fait de coups de théâtre. Ici, c’est la loi qui tente l’uppercut final. Si le public veut des liens vers des sources, il n’a qu’à chercher les textes officiels. Au prochain match, Paris-Bercy ou ailleurs, on risque de voir débarquer un nouveau champion prêt à relancer le combat.

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