(Image de couverture parodique, photomontage Ecostylia)
Il fut un temps où Thomas Guénolé incarnait le stéréotype de l’universitaire brillant, celui qui préfère l’odeur des livres poussiéreux à l’éclat blafard des plateaux télé. Mais voilà, même les esprits prometteurs (en apparence) finissent parfois par céder à la tentation du strass et des paillettes. Aujourd’hui, Guénolé est assis, non pas dans une bibliothèque prestigieuse, mais sur le canapé de Cyril Hanouna, en mode "je suis là tous les jours, les gars !". Fini les dissert’ intellos, place aux vannes de comptoir et aux débats aussi profonds qu’une piscine pour enfants. Ivresse de narcissisme quand tu nous tiens…
Un cerveau à vendre, mais à quel tarif promo ?
Hanouna, lui, ne s’en cache pas, il vend du rire, du spectacle à but lucratif. Mais Guénolé ? C’est un peu plus mystérieux. Qu’est-ce qui peut bien pousser un cerveau en argent massif à se fondre dans un moule aussi… disons… plastique ? Narcissisme, sans doute. Thomas aime qu’on l’écoute, qu’on l’admire, et qu’on admire son visage bien éclairé que le petit écran ne montrera pas démaquillé. Mais bon, il a tout de même troqué ses grandes envolées philosophiques contre des bagarres sur Twitter et des punchlines dignes d’une soirée pizza entre potes. Dans un meilleur quartier cachets aidant.
Le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’il semble encore convaincu d’être à sa place, comme un prof de philo égaré dans un cours de Zumba, essayant tant bien que mal de garder sa consistance.
Guénolé et les buzz inutiles sur le Sacré-Cœur
Même dans ce joyeux bazar cathodique, Guénolé ne peut s’empêcher de faire des vagues. Non pas avec la subtilité d’un raisonnement bien ficelé, mais plutôt en lançant des pavés bien gras dans la mare. Exemple ? Son appel à "raser le Sacré-Cœur". Un coup d’éclat qui a fait bondir son pote Fabrice Di Vizio, toujours prêt à dégainer un commentaire acide. Mais plutôt que de s’excuser, Thomas en a remis une couche en attaquant-que- l’Église catholique. Et là, on le voit venir avec ses gros sabots : "Eh, les gars, je suis un rebelle !" Oui, Thomas, on t’a bien vu. Mais bon, si tu cherches les provocations gratuites, rappelle-toi que même les pizzas quatre fromages n’aiment pas trop qu’on rajoute de l’ananas n’importe où.
Il y a chez lui une sorte de christianophobie d’Happy Hour, balancée pour faire du bruit. Sauf que ce bruit, c’est pas un débat, c’est juste un vacarme inutile. Dommage, Thomas.
Vaudeville sentimental en direct
Comme si les polémiques ne suffisaient pas, Guénolé nous a gratifié d’un grand moment de télé-réalité… version intello en plein vaudeville. Sur un plateau, il nous balance fièrement qu’il a séduit sa compagne alors qu’elle était mariée à un autre. Sérieusement, mec ? Voilà un très joli moment de finesse et d’élégance, digne des meilleures comédies françaises des années 70. Mais pourquoi diable un professeur d’université ressent-il le besoin de se dévoiler comme ça ? Encore ce bon vieux Narcisse en lui. Il s’imagine peut-être que cette anecdote va nous révéler son âme de Don Juan des bibliothèques, mais honnêtement, ça ne fait que renforcer l’impression qu’il a basculé du côté obscur du bling-bling télévisuel.Au détriment de la politique qu’il a délaissé.
Don Quichotte dans le PAF
On ne peut s’empêcher d’éprouver une pointe de tendresse pour cet intellectuel égaré, perdu dans le cirque du prometteur Hanouna. Tel Don Quichotte armé de son micro, Guénolé croit encore qu’il va faire triompher la raison dans cet univers de clashs et de blagues potaches. Mais Hanouna, âpre à l’audience le laisse se débattre, parce que, soyons honnêtes, le public se fiche de ses théories fumeuses. Ce qu’on veut, c’est du croustillant, du sensationnel, et une bonne dose de "Il a osé dire ça !".
Et ses révélations amoureuses n’ont rien d’un grand moment de philosophie. Thomas Guénolé, l’homme de la raison, s’est transformé en héros de soap-opera. Que manque-t-il ? Peut-être un générique sirupeux et un décor de plage pour que tout soit parfait.
Guénolé, ou l’ego en vitrine
On ne va pas se mentir, Thomas Guénolé souffre d’un syndrome de Narcisse carabiné. La télé, ce miroir déformant, lui renvoie une image où la pertinence est remplacée par la lumière éphémère des projecteurs. Et il en redemande !
Mais peut-on lui en vouloir ? Aujourd’hui, les idées, c’est bien, mais l’audience, c’est mieux. Guénolé a compris le jeu : si tu ne fais pas du show, tu ne fais plus partie du show. Ce qu’il n’a pas saisi, c’est que ce petit manège tourne très vite à vide.
Entre profondeur et comédie
Au final, Thomas Guénolé est un personnage qui a besoin de compassion. Non pas parce qu’il promettait – ça, on le savait déjà – mais parce qu’il est devenu le symbole vivant de notre époque : un intellectuel qui s’égare dans les paillettes et les cris de la télé, réduit à un figurant de luxe dans ce grand bal où il rêvait d’être le maître de cérémonie.
Guénolé aurait pu être un grand nom de la recherche, mais il a préféré l’éphémère des projecteurs à la profondeur des idées. Un choix étonnant, mais la tragédie burlesque de son parcours, c’est qu’il semble encore croire qu’il est le héros de cette histoire… Télévisuelle qui pourrait ne pas durer et définitivement le décridilibiliser.