
Le monde de la bande dessinée pleure une figure incontournable. Patricia Lyfoung, autrice de la célèbre série La Rose Écarlate, s’est éteinte le mercredi 15 janvier 2025 à l’âge de 47 ans. Son éditeur, Delcourt, a confirmé la triste nouvelle dans un communiqué émouvant. « Patricia était une artiste exceptionnelle. Son œuvre a touché des millions de lecteurs et continuera de le faire pour les générations à venir », a-t-il déclaré. Les causes de son décès n’ont pas été rendues publiques.
De Villeneuve-la-Garenne aux Gobelins : un parcours hors du commun
Patricia Lyfoung est née en 1977 à Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, au sein d’une famille modeste et nombreuse. Deuxième d’une fratrie de huit enfants, elle grandit avec une passion dévorante pour les récits visuels. Ses premières inspirations viennent des dessins animés japonais diffusés dans les années 1980. Lady Oscar, avec ses héroïnes fortes et ses costumes flamboyants, devient une influence majeure.
Elle intègre ensuite l’école des Gobelins, prestigieuse formation dédiée aux arts visuels. Diplômée avec brio, elle entame sa carrière dans l’univers de l’animation. Ses talents de character designer brillent dans des séries populaires comme Totally Spies! et Martin Mystère, où elle affine son style unique, mêlant influences européennes et manga.

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La Rose Écarlate : une saga intemporelle
En 2005, Patricia Lyfoung fait une entrée fracassante dans le monde de la bande dessinée avec La Rose Écarlate. La série, mêlant romance, aventure et héroïsme, met en scène Maud, une jeune femme du XVIIIe siècle qui mène une double vie. Orpheline romantique le jour, elle devient une justicière masquée la nuit pour défendre les plus vulnérables.
Le succès est immédiat. En dix ans, plus d’1,2 million d’exemplaires sont vendus en France et à l’étranger. Cette saga, à la fois universelle et profondément ancrée dans l’imaginaire jeunesse, devient une référence incontournable. Les lecteurs louent l’alliance parfaite entre des personnages attachants, des intrigues captivantes et des visuels empreints de délicatesse.
En novembre 2024, le 21e tome de La Rose Écarlate sort en librairie, témoignant de la longévité de la série. Ce dernier chapitre, désormais posthume, est un vibrant héritage.
Une artiste engagée et prolifique
Au-delà de La Rose Écarlate, Patricia Lyfoung a marqué son époque par une production artistique foisonnante. Elle co-crée Les Mythics avec Philippe Ogaki et Patrick Sobral, une série à succès mêlant mythologie et aventure. Avec près de 60 titres à son actif, son influence dépasse les frontières de la bande dessinée jeunesse.

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Sa passion pour les récits visuels s’accompagne d’un engagement sincère en faveur de valeurs comme la justice, l’émancipation et l’égalité. Ses œuvres, souvent portées par des héroïnes fortes, résonnent particulièrement auprès des jeunes lectrices. « Patricia avait une capacité rare à insuffler des messages d’espoir à travers ses récits », confie un proche collaborateur.
Elle était également une figure reconnue de la communauté artistique, collaborant avec des magazines spécialisés comme Coyote Mag. Ses pairs saluent son « coup de crayon enchanteur et inimitable ».
Une absence poignante au Festival d’Angoulême
Patricia Lyfoung devait participer au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, un événement phare de la culture BD, prévu à la fin du mois de janvier 2025. Sa venue était très attendue par les fans et les professionnels du secteur. Sur les réseaux sociaux, des hommages se multiplient depuis l’annonce de sa disparition. « Elle a fait rêver une génération entière. Son œuvre vivra pour toujours », écrit une lectrice fidèle.

Un souvenir indélébile
Avec Patricia Lyfoung, la bande dessinée perd une étoile, mais son œuvre reste immortelle. La Rose Écarlate et ses autres créations continuent d’inspirer et d’émouvoir. Ses récits, mêlant profondeur et légèreté, sont des témoignages vivants de son génie créatif.
Sa disparition à seulement 47 ans laisse un vide immense. Mais son héritage, ancré dans l’imaginaire de millions de lecteurs, restera gravé pour toujours. Merci, Patricia, pour ces rêves encrés dans nos mémoires visuelles.