Panayotis Pascot, né un 9 août 1998 à Amiens, s’impose aujourd’hui comme une figure singulière du paysage culturel français. Humoriste, écrivain, acteur et réalisateur, il s’illustre par une sincérité rare et un regard acéré sur les nuances de la vie. Révélé à seulement 17 ans dans Le Petit Journal, il est rapidement devenu l’une des voix les plus authentiques et touchantes de sa génération.
L’ascension d’un prodige
Adolescent surdoué et téméraire, Panayotis Pascot débute comme chroniqueur dans Le Petit Journal de Canal+ en 2015, où il fait sensation par son humour décalé et sa capacité à capturer les absurdités du quotidien. Il poursuit l’aventure aux côtés de Yann Barthès dans Quotidien sur TMC, avant de quitter cette zone de confort en 2017 pour se réinventer.
Cette réinvention trouve son apogée avec Presque, son premier spectacle solo mis en scène par Fary. Ce one-man-show, qui rencontre un succès critique et public fulgurant, aborde des thèmes universels — la quête de soi, la filiation, les blessures de l’enfance — avec un mélange de légèreté et d’émotion brute. Disponible sur Netflix, Presque propulse Pascot sur le devant de la scène internationale.
En parallèle, il s’aventure au cinéma, avec des apparitions dans des comédies populaires comme Adopte un veuf ou des œuvres plus singulières comme Le Daim de Quentin Dupieux. En 2023, il surprend une nouvelle fois dans En Place, une série Netflix où il interprète Jérôme, un personnage à la fois drôle et tragique, miroir des dualités qui marquent son art.
Un écrivain de l’intime
C’est avec son autobiographie La prochaine fois que tu mordras la poussière, publiée en 2023, que Panayotis franchit un nouveau cap artistique. Ce récit bouleversant explore des pans profondément personnels de sa vie : sa dépression, sa relation complexe avec son père, et la découverte de son homosexualité. Sans filtre, l’artiste se met à nu, brisant les tabous autour de la santé mentale et de la vulnérabilité masculine.
Le succès est immédiat : en deux mois, l’ouvrage s’écoule à plus de 100 000 exemplaires, touchant un lectorat aussi large que divers. À travers une plume à la fois pudique et incisive, il redonne à la littérature autobiographique ses lettres de noblesse.
Le désir de transmission
À seulement 26 ans, Panayotis Pascot aborde avec une maturité surprenante un sujet souvent réservé à des artistes plus âgés : la paternité. Dans son nouveau spectacle Entre les deux, il explore son désir de devenir père, qu’il considère comme un processus d’abandon de l’ego. « Être parent, c’est aimer plus que soi-même. C’est l’antithèse de la peur », confie-t-il.
Ce désir est toutefois empreint de complexité. Homosexuel, Panayotis raconte les obstacles sur le chemin vers la parentalité : les démarches administratives, les attentes interminables, mais aussi le temps que cela lui donne pour se préparer. « Parfois, cette attente ressemble à une malédiction, mais elle m’oblige aussi à devenir l’homme que je veux être pour cet enfant. »
Avec une sensibilité rare, il évoque son rêve de transmettre, de revivre à travers ses enfants l’émerveillement de l’enfance. Cette quête d’héritage, il la lie à son propre passé, marqué par une enfance lumineuse mais traversée de blessures.
Résilience et lumière
Les confessions de Panayotis Pascot sur sa lutte contre la dépression ajoutent une profondeur poignante à son parcours. À 18 ans, il affronte une dépression mélancolique, un mal-être qu’il décrit comme une confrontation avec l’innommable. « La dépression, c’est une remise à zéro. Elle vous force à regarder ce qu’il reste quand tout s’effondre. »
Ses pensées suicidaires, qu’il aborde avec une franchise désarmante dans son livre, deviennent un point de bascule. Choisissant la vie, il transforme cette épreuve en moteur créatif. Sur scène, la douleur se fait catharsis, son humour devenant le moyen de rendre l’insoutenable supportable. Son public, souvent jeune, trouve dans ses spectacles un miroir de leurs propres luttes.
Vers de nouveaux horizons
Panayotis Pascot ne se laisse pas enfermer dans une case. Artiste pluridisciplinaire, il prépare son premier long-métrage tout en entamant la tournée de Entre les deux. Sa démarche, qu’il qualifie lui-même de « chaotique mais sincère », est portée par un désir constant d’explorer, de questionner, de partager.
La paternité, qu’il n’a pas encore réalisée, agit comme une boussole émotionnelle pour ses projets futurs. Ses œuvres — qu’elles soient littéraires, scéniques ou cinématographiques — témoignent d’un artiste en quête, un créateur qui refuse de tricher avec lui-même ou son public.
Les fragments d’une vie
Panayotis Pascot appartient à cette génération d’artistes pour qui la frontière entre la vie privée et l’œuvre est poreuse. Ses créations, empreintes d’intimité, dialoguent avec ses fragilités. Derrière l’humour, on devine un homme en perpétuelle quête de sens, tiraillé entre ses rêves d’absolu et une réalité parfois brutale.
Son œuvre, à la croisée des genres, illustre une idée simple mais universelle : il faut du courage pour transformer ses blessures en beauté. Panayotis Pascot est plus qu’un humoriste ou un écrivain. Il est un passeur d’émotions, une voix qui nous rappelle que rire est parfois la forme la plus noble de résilience.
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