On se souviendra du Festival de Cannes 2024

De gauche à droite Bella Hadid, Demi Moore et Rosie Huntington Whiteley

L’esprit de Camille Cottin, la fougue de Zaho de Sagazan, les larmes de Greta Gerwig, la classe légendaire de Meryl Streep… La cérémonie d’ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes nous a gratifiés de moments inoubliables.

Du fond du Grand Théâtre Lumière, Zaho de Sagazan surgit. Flottant au-dessus d’un océan de smokings (aussi pour certaines dames) et de robes haute couture, elle remonte l’allée en interprétant une version énergique de Modern Love de David Bowie. Sur scène, Greta Gerwig, élégantissime présidente du jury, ne peut retenir ses larmes. Cette chanson évoque la scène culte de Frances Ha de Noah Baumbach, où elle courait dans la rue, hommage à Denis Lavant dans Mauvais sang de Leos Carax.

Camille Cottin, en robe Dior de velours vert profond, lance les festivités avec des paroles fortes et drôles. Elle résume parfaitement l’esprit du festival, combinant glamour et conscience du monde. Elle avertit : "Ici les apparences sont trompeuses… Sous les smokings et les robes de princesse se cachent parfois des punks et des résistantes".

Meryl Streep, en robe de soie blanche Dior, reçoit une Palme d’honneur. Trente-cinq ans après son prix d’interprétation pour Un cri dans la nuit, l’actrice est honorée par une Juliette Binoche très émue. La salle plonge dans le silence devant les extraits de ses films légendaires comme Kramer contre Kramer et Le choix de Sophie. Streep, émue, remercie les cinéphiles pour leur inconditionnelle fidélité.

Demi Moore dirigée par la cinéaste Coralie Fargeat a effrayé des spectateurs quittant la salle en pleine projection. On attend de pied ferme les réactions à la sortie du film en salles.

Ce festival a toutefois offert des surprises et des moments de cinéma mémorables, où glamour et émotion se mêlent sur la Croisette.