Naomi Campbell, icône mondiale des podiums et, apparemment, des dépenses extravagantes, est aujourd’hui au cœur d’un scandale retentissant. En effet, l’enquête de la Charity Commission britannique, rendue publique le 26 septembre 2024, révèle que le célèbre mannequin a utilisé les fonds de son association caritative Fashion for Relief pour s’offrir un mode de vie de rêve. Entre hôtels cinq étoiles, cigarettes hors de prix et massages en bord de piscine, Naomi aurait sans doute fait exploser le concept même de « bien-être ».
De la charité… ou une charité pour elle-même ?
Fashion for Relief a été créée en 2005 avec une noble intention : récolter des fonds pour des causes humanitaires. Jusqu’ici, tout va bien. Mais le problème, c’est que Naomi semble avoir confondu le budget de l’association avec sa carte de fidélité pour les suites de luxe à Cannes. Un exemple parmi tant d’autres : trois nuits au Majestic, s’élevant à un modeste 9 400 €. Service d’étage, spa, cigarettes et champagne, sans oublier peut-être un petit bol de caviar pour tenir le coup entre deux défilés. Les pauvres devaient vraiment la remercier.
Première classe, dernière classe en comptabilité
Quand on est Naomi Campbell, on ne vole pas en classe éco, c’est évident. Elle aurait donc dépensé 14 800 € pour un simple vol entre Londres et Nice. Parce qu’après tout, quand il s’agit de transporter quelques bijoux et œuvres d’art pour un événement caritatif, pourquoi se contenter d’un simple FedEx ?
L’enquête nous apprend que, sur la période d’avril 2016 à juillet 2022, seuls 8,5 % des fonds collectés ont réellement servi à des causes caritatives. On se demande bien où sont passés les autres 91,5 %. Mais quand on s’offre des soins de spa entre deux séances de « charité », il faut bien se faire plaisir. Visiblement, la générosité a ses limites.
Naomi Campbell : la surprise de l’année
Face à ces accusations, Naomi, qui visiblement n’était pas au courant que l’argent ne tombe pas du ciel (ou du minibar), a déclaré à AP : "Je suis extrêmement préoccupée. Je n’avais pas le contrôle de mon association". Ah, ce fameux moment où on confie la gestion d’une association caritative à quelqu’un d’autre et où, sans s’en rendre compte, on finit par fumer le budget en luxe et cigarettes. On compatit. C’est vrai que, gérer une association, c’est un peu comme choisir entre Dior et Prada, difficile de s’en sortir sans un bon avocat.
Sur le site de Fashion for Relief, Naomi rendait hommage à son mentor Nelson Mandela. Difficile d’imaginer ce dernier approuver un billet d’avion à 15 000 € pour transférer des bijoux. En tout cas, s’il le savait, il resterait probablement sans voix.
Une sanction bien méritée
Résultat des courses : la Charity Commission a radié Fashion for Relief en mars 2024, et Naomi s’est vu interdire de gérer une association caritative pendant cinq ans. Une éternité pour quelqu’un qui ne peut probablement pas passer une journée sans dépenser un demi-million dans des babioles. Et elle n’est pas la seule à trinquer : une autre administratrice, a joyeusement empoché 290 000 livres sterling pour des « services de conseil ». Oui, parce qu’il paraît que l’argent d’une association caritative est aussi un excellent fond de retraite.
Des larmes (peut-être sincères ?)
Après avoir été décorée de l’Ordre des Arts et des Lettres à Paris par notre Rachida Dati nationale, Naomi, toujours impeccablement habillée, a essuyé une larme ou deux. Et peut-être une goutte de sueur, en pensant aux 344 000 livres qui ont finalement été récupérées par les enquêteurs. Ces fonds, rappelons-le, ont été utilisés pour payer les dettes laissées par l’association. Pas très glamour, certes, mais nécessaire.
Naomi Campbell, malgré son interdiction de gérer des associations, continue de rayonner dans le monde de la mode. Mais après ce fiasco, on peut dire qu’elle aura prouvé que la générosité et le luxe ne font pas toujours bon ménage. Un dernier conseil pour Naomi ? Peut-être éviter de confondre ses prochaines œuvres caritatives avec un séjour à l’hôtel Ritz.