Moha La Squale est-il un monstre ?

Le rappeur Moha La Squale devant un fond bleu clair

L’ancienne star du rap Moha La Squale, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, a été condamnée à quatre ans de prison, dont un an avec sursis, pour violences conjugales, séquestrations et menaces de mort envers six anciennes compagnes. Le tribunal de Paris a ordonné son maintien en détention, lui qui a déjà passé près de dix-sept mois en prison.

Remis en liberté en 2023, Moha La Squale est retourné en détention en février pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire. Il devra suivre un traitement psychologique et soigner son addiction au cannabis. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec ses victimes, qu’il devra indemniser à hauteur de 2 500 € à 10 000 € chacune.

Son avocat a salué une décision "équilibrée" et "intelligente", soulignant l’accompagnement prévu pour l’artiste. Depuis les faits, Moha La Squale a beaucoup changé, selon elle. Les plaignantes ont exprimé leur soulagement, certaines espérant tourner la page et aller mieux.

Lors du procès, le rappeur a nié les accusations de ses ex-compagnes, les accusant de mentir et parlant de complot. Cependant, le tribunal a relevé un schéma de violences récurrent de 2017 à 2021, incluant maltraitances psychologiques et sévices physiques. Trois des victimes ont également été séquestrées.

Le parquet avait requis six ans de prison, dont deux avec sursis, soulignant l’absence de remise en question du prévenu. La procureure a décrit Moha La Squale comme un homme au "double visage" ; doux et affectueux, mais pouvant devenir violent et paranoïaque en une seconde. Le tribunal a décidé de lui imposer un suivi psychologique pour prévenir toute récidive.