Malia Obama se distingue au Festival de Deauville en tant que réalisatrice

Malia Obama, fille aînée de Barack Obama, à Deauville

Malia Obama n’est plus simplement la fille aînée de l’ancien président des États-Unis, Barack Obama. À 26 ans, elle commence à se faire un nom. Et ce, loin de l’ombre présidentielle et de la carrière politique de ses parents. Lors de la 50e édition du Festival du cinéma américain de Deauville, Malia a fait ses débuts en tant que réalisatrice avec son court-métrage The Heart. Ce premier projet cinématographique lui a valu de recevoir le prestigieux prix Young Spirit, une récompense créée spécialement pour célébrer les jeunes talents du septième art.

Diplômée en 2021 de l’Université d’Harvard, où elle a étudié l’anglais avec une spécialisation en écriture scénaristique et cinéma, Malia Ann Obama a toujours cultivé une passion pour la narration. Son parcours et ses premières expériences montrent sa détermination à tracer son propre chemin. Très jeune, elle s’est intéressée au monde des arts et des médias, travaillant d’abord dans des stages prestigieux, notamment sur le tournage de la série Girls de Lena Dunham et pour la société de production de Harvey Weinstein. Ces expériences lui ont permis de découvrir les coulisses de l’industrie audiovisuelle et de forger son propre regard artistique.

Ce n’est cependant qu’en 2023 qu’elle fait ses premiers pas remarqués en tant que scénariste. Elle a coécrit un épisode de la série Swarm, produite par Prime Video, une série saluée pour son audace. La créatrice de la série, Janine Nabers, n’a pas hésité à qualifier Malia de scénariste au « talent exceptionnel ». Mais si son travail de scénariste a été remarqué, son véritable épanouissement se réalise désormais derrière la caméra.

Avec The Heart, Malia signe une œuvre profondément personnelle et intimiste. Ce court-métrage de 18 minutes raconte l’histoire d’un homme en deuil. Ce dernier lutte pour accepter les dernières volontés de sa mère défunte. Elle aborde la solitude, le pardon et les regrets, en leur apportant une dimension émotionnelle forte. « Le film parle des objets perdus et des personnes seules. Mais il cherche aussi à montrer où la tendresse peut encore exister dans ces moments difficiles », a-t-elle confié à la presse lors de la présentation à Deauville. Pour Malia Obama, le cinéma est un outil de connexion humaine. Elle espère que son travail permettra aux spectateurs de « se sentir moins seuls », en particulier ceux confrontés à des émotions complexes comme le deuil.

Ce talent précoce n’a pas seulement brillé à Deauville. Avant cette reconnaissance en France, The Heart avait été présenté au Festival de Sundance en janvier 2024, l’un des festivals de cinéma indépendants les plus prestigieux. Ce passage à Deauville, où elle a été honorée, marque une nouvelle étape dans l’ascension de Malia vers une carrière cinématographique prometteuse.

Rencontre avec l’artiste 2024 : Malia Ann sur « The Heart »

Malia Obama est résolue à se distinguer par son travail et sa créativité, refusant d’être simplement perçue comme la fille de Barack et Michelle Obama. Elle a pris soin de ne pas exploiter son nom de famille à des fins opportunistes. Elle se concentre sur le développement de son propre style et de ses projets. Ses choix professionnels et artistiques montrent une grande maturité.

Tout au long de sa jeune carrière, Malia s’est également montrée soucieuse de promouvoir des histoires qui portent une dimension sociale forte. Elle est tout de même très inspirée par l’héritage de ses parents. Elle intègre des éléments de réflexion sur les enjeux contemporains et sur les relations humaines dans ses scénarios. Pour elle, le cinéma ne doit pas seulement divertir. Mais aussi provoquer la réflexion, en créant des dialogues autour de sujets sensibles.

Lors de la cérémonie à Deauville, Malia est apparue sereine et très émue. « Je suis tellement excitée. C’est à la fois terrifiant et exaltant », a-t-elle déclaré au moment de recevoir son prix. Sa tenue, un ensemble audacieux en tartan signé Vivienne Westwood, reflétait une certaine liberté d’esprit.

Avec cette première reconnaissance, Malia Obama prouve qu’elle est bien plus qu’une simple héritière d’un grand nom. Elle se place parmi les jeunes créateurs à suivre de près dans les années à venir.