
Le 14 octobre 2025, LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton livre un T3 en légère hausse organique (+1 %) malgré –5 % de change. Le 15 octobre, le cours de l’action LVMH s’enflamme à Paris, dopé par le redressement de la Chine. En outre, l’élan de Sephora (locomotive du segment distribution sélective de LVMH) contribue à cette hausse. De plus, les États-Unis affichent une croissance autour de +3 %, selon les commentaires aux analystes. La Mode & Maroquinerie se redresse séquentiellement, signal qui ravive le compartiment des marques de luxe françaises et européennes.
Les faits saillants
LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton a publié des ventes du 3e trimestre à 18,28 milliards d’euros. Cela s’est produit le 14 octobre 2025. En outre, la croissance organique est de 1 % malgré un effet devises de – 5 %. Sur neuf mois, le chiffre d’affaires atteint 58,09 milliards d’euros. $1

Encadré – Chiffres T3 2025 (organique)
• Mode & Maroquinerie : – 2 % (après – 9 % au T2). • Parfums & Cosmétiques : + 2 %. • Montres & Joaillerie : + 2 %. • Distribution sélective : + 7 % (avec un Sephora moteur). • Vins & Spiritueux : + 1 %.
Dans ses commentaires, Cécile Cabanis, directrice financière, insiste sur une reprise avant tout liée aux volumes et au trafic en boutiques, davantage qu’au seul effet prix/mix, avec une Chine continentale revenue en croissance et des États-Unis en hausse de 3 % selon les commentaires aux analystes et la presse économique, donnée non spécifiée dans le communiqué officiel. L’Europe se tasse, pénalisée par la normalisation du tourisme et les effets de change.
Document de référence : page officielle Relations investisseurs LVMH – Ventes du 3e trimestre 2025 (communiqué, présentation, webcast) : https://www.lvmh.com/fr/le-calendrier-des-evenements-financiers/ventes-du-3e-trimestre-2025
Cours LVMH: rebond spectaculaire à Paris et en Europe
Le 15 octobre 2025, le cours de l’action LVMH a bondi entre + 12 % et + 13 % en intraday, meilleure performance du CAC 40 pour LVMH (CAC 40 LVMH) de la journée et étincelle d’un rally sectoriel sur le luxe (Stoxx 600 Luxury en nette hausse). À la clôture, le titre termine proche de + 13 % d’après la presse financière, niveau parmi les plus forts depuis 2001. Mention complémentaire pour les investisseurs internationaux : ADR LVMUY (OTCMKTS).
Encadré – Bourse: action LVMH, cours en hausse (15/10)
• LVMH : + 12 % à + 13 % intraday ; clôture proche de + 13 % selon la presse financière. • CAC 40 : nette progression, portée par le luxe (leader du CAC 40, ticker EPA: MC).

En toile de fond, le climat concurrentiel demeure exigeant : Hermès capitalise sur une base de clients ultra-fidèles, Kering poursuit la relance de Gucci, et Richemont reste porté par sa joaillerie.

La voix de la finance : volumes en tête, discipline des coûts
Aux analystes, Cécile Cabanis décrit une trajectoire de ré-accélération séquentielle : l’activité Mode & Maroquinerie passe de – 9 % au T2 à – 2 % au T3, signal d’une demande moins contrainte, de l’amélioration du trafic en boutiques et d’un calendrier d’innovations mieux étalé. Les Parfums & Cosmétiques et la Distribution sélective confortent leur rôle d’amortisseur. Par ailleurs, Sephora agit comme locomotive du segment distribution sélective de LVMH. La politique de sélectivité des ouvertures et de discipline sur les Opex est reconfirmée, tout comme la priorité donnée au pricing sobrissime et aux clients locaux.
Chine, États-Unis, Europe : le balancier régional
En Chine continentale, les signaux repassent au vert au T3. Cela est porté par des maisons phares et par le trafic généré. Le nouveau vaisseau amiral de Louis Vuitton à Shanghai, ‘The Louis’, attire une clientèle locale et touristique. Son architecture sculpturale en est la raison. Aux États-Unis, la performance de + 3 % confirme la bonne tenue d’une demande domestique, même si les achats des touristes internationaux restent en-deçà des pics de 2023. En Europe, la base de comparaison élevée et l’effet devises pèsent ; la fréquentation des grandes capitales demeure solide, mais moins spectaculaire qu’au pic post-réouvertures.
Repères contextuels (références non financières officielles)
• LVMH (profil groupe) : https://fr.wikipedia.org/wiki/LVMH
• Louis Vuitton (maison) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Vuitton
• Fendi (maison) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fendi
(références encyclopédiques utiles au contexte ; elles ne constituent pas des sources financières officielles).

Repères Maria Grazia Chiuri
• Première carrière chez Fendi (maroquinerie).
• Valentino : co-direction créative avec Pierpaolo Piccioli (2008-2016).
• Dior : directrice artistique (2016-2024), reconnaissance internationale.
• Fendi : retour à Rome, début de mandat annoncé, première collection en 02/2026.
Pourquoi maintenant ?
Le retour à une croissance faiblement positive au T3 s’explique par une base 2024 plus clémente. Par ailleurs, la normalisation des comportements d’achat contribue également à cette tendance. Le moteur prix/mix s’essouffle, alors que le volume et le trafic reprennent la main, en particulier en Asie. Les lancements et capsules de la rentrée, la montée en puissance de Sephora (locomotive du segment distribution sélective de LVMH) en omnicanal et le renouvellement des directions artistiques contribuent à ré-engager les clientèles. À plus long terme, la sortie de l’exception post-Covid rend le secteur plus sensible aux variations de devises et aux flux touristiques, ce qui renforce l’attrait des modèles multi-maisons capables d’absorber ces chocs.
Le signal Mode & Maroquinerie
La Mode & Maroquinerie reste la boussole du secteur. Si l’activité recule encore de 2 % en organique, la dynamique séquentielle (– 9 % → – 2 %) est le principal signal faible observé par le marché. Les maisons Louis Vuitton et Dior conservent leur pouvoir d’attraction, y compris sur les lignes ‘entrée-de-gamme’ rationnées. De plus, elles exercent une forte attraction sur les pièces d’exception. La gestion fine des volumes protège la désirabilité tout en accompagnant le redressement.
Sephora, amortisseur et accélérateur
La Distribution sélective affiche + 7 % en organique au T3, portée par Sephora (locomotive du segment distribution sélective de LVMH). Le format omni-canal progresse, avec une rentabilité améliorée par la qualité de l’assortiment et par une politique de services (diagnostics, personnalisation) qui élargit le panier moyen. Dans un environnement de prix plus sensibles, l’enseigne reste un vecteur d’acquisition. En outre, elle sert de laboratoire de tendances pour l’écosystème du groupe.
Chronologie et méthode
• 14/10/2025 : publication du T3 (communiqué, présentation et webcast).
• 15/10/2025 : rally boursier à Paris et en Europe, LVMH leader du CAC 40 (ticker EPA: MC).
• 02/2026 : première collection Fendi signée Maria Grazia Chiuri.
La diffusion des éléments financiers s’est faite via les supports officiels du groupe. Les chiffres agrégés dans cet article proviennent de ces documents et d’éléments de marché publiquement disponibles.
Points d’attention et risques
• Arrondis : certains médias mentionnent 18,28 Md€ (T3) quand d’autres arrondissent à 18,3 Md€ ; sur neuf mois, le communiqué affiche 58,090 M€ (58,09 Md€). Les écarts proviennent des méthodes d’arrondi.
• Amplitudes intraday : le + 12 % à + 13 % reflète des relevés à des horaires différents ; seule la clôture fait foi pour une performance journalière.
• Devises : l’effet FX (– 5 %) peut s’accentuer si l’euro se renforce.
• Visibilité 2026 : la volatilité de la demande et les procédures en cours dans certaines juridictions incitent à la prudence. Les perspectives demeurent conditionnées à la courbe chinoise, à l’inflation importée et au tourisme.
• Droits iconographiques : prudence sur l’utilisation d’images tierces non créditées.
Ce que cela dit du secteur
Le luxe européen reste cyclique, mais asymétrique : un groupe pivot comme LVMH guide les anticipations de l’ensemble du compartiment. La combinaison d’un mix maisons diversifié, d’un réseau retail mondial et d’une discipline d’allocation permet d’absorber les creux mieux que des acteurs mono-catégorie. La séquence T3 indique qu’une stabilisation est en cours, sans préjuger d’un rebond fort. À court terme, le flux d’actualités créatives (dont Fendi en 2026) et le levier Sephora devraient continuer d’alimenter la confiance des marchés.
Mention de méthode
Les éléments chiffrés et les dates proviennent des documents officiels LVMH et des données de marché communément admises. Les propos de la direction sont paraphrasés à partir des supports financiers (présentation et échanges avec analystes) publiés lors du T3 2025.