De Douala à Oslo, le parcours de Larisa Gabu Kamga incarne une trajectoire faite de résilience, de créativité et d’engagement social. Son nom s’impose aujourd’hui comme une voix singulière. En effet, il se situe au croisement de la mode, du développement personnel et de l’interculturalité.
De l’exil à l’intégration : une ambition construite dans le silence
Arrivée en Norvège en 2008 à la faveur d’un regroupement familial, Larisa Gabu Kamga quitte son Cameroun natal avec l’espoir d’un avenir meilleur, mais aussi le poids d’un exil qu’elle n’avait pas prémédité. Il doit apprendre une nouvelle langue et assimiler des codes sociaux différents. Ensuite, il doit trouver sa place dans une société nordique souvent peu habituée à la diversité.
Son choix se porte sur les études d’éducatrice de jeunes enfants à l’Université de Stavanger, où elle obtient son diplôme. En parallèle, elle travaille comme traductrice et intervenante dans des institutions éducatives, mobilisant son plurilinguisme au service du dialogue interculturel.
La pandémie comme catalyseur de vocation
En 2020, en pleine crise du Covid-19, Larisa décide de transformer l’isolement ambiant en opportunité créative. Elle fonde l’association Beautiful Inside World (B.I.O.W.), centrée sur la valorisation de soi, en particulier auprès des femmes, des enfants et des jeunes en situation de fragilité. À travers des ateliers de mentorat, des conférences et des événements autour de l’image de soi, elle cherche à susciter une conscience nouvelle : celle d’un potentiel personnel à révéler.
Une passerelle vers la mode : de l’engagement social à la scène internationale
Cette dynamique la mène peu à peu vers l’univers de la mode. Il ne s’agit pas d’une mode commerciale et normée, mais d’une mode inclusive. Elle est enracinée dans l’estime de soi. De plus, elle célèbre les identités plurielles. En avril 2024, elle organise à Oslo son premier défilé, marquant ainsi l’acte de naissance d’une nouvelle marque : Larisa Joy Beauty. Un label où les courbes, les carnations et les cultures dialoguent sur les podiums.
Son engagement attire l’attention : elle remporte plusieurs distinctions internationales, dont Mrs. Cameroun World (2021), Ms. Norvège (2022) ou encore Queen of Marketing (2023). En mai 2025, elle foule pour la première fois le tapis rouge du Festival de Cannes, accompagnée de son équipe de mannequins Beautiful Inside Out. Dix femmes représentent fièrement une vision de la mode. Celle-ci donne du sens et du pouvoir à l’estime de soi.
Elle poursuit sa conquête internationale avec une participation remarquée à la Paris Fashion Week, puis au Global Beauty Award à Seattle, où elle reçoit le prix de la Best Congeniality.
En marche vers Flekkefjør : un nouveau rendez-vous international
Toujours en mouvement, Larisa Gabu Kamga prépare désormais un événement de plus grande ampleur : sa Conférence annuelle, Fashion Show & Award Show, qui se tiendra les 26 et 27 septembre 2025 à Flekkefjør kommune, en Norvège. L’objectif est de créer un espace de visibilité, d’inspiration et de reconnaissance. Cet espace s’adresse aux talents de la mode et aux acteurs du développement personnel. Il inclut également les voix de la diversité.
L’écriture et les médias comme vecteurs d’influence
Écrivaine à ses heures, Larisa publie I PRAY, un ouvrage sur la spiritualité et le pouvoir de la prière quotidienne. Elle partage une approche intime du lien à la transcendance. De plus, elle assume une posture de femme croyante, entrepreneuriale et engagée.
Sur les réseaux et dans son émission Larisa Gabu Show, elle reçoit des personnalités venues de divers horizons pour évoquer leurs trajectoires. Un prolongement naturel de son combat : montrer que la diversité, loin d’être une faiblesse, est une richesse à célébrer.
Une trajectoire exemplaire au service d’un monde plus juste
Larisa Gabu Kamga incarne une nouvelle génération de femmes africaines qui, sans renier leurs racines, construisent une carrière à l’échelle mondiale. Son parcours se situe à la croisée de l’entrepreneuriat, de la culture, du social et de la spiritualité. Ainsi, il dessine les contours d’un leadership féminin inspirant et résolument moderne.
Son parcours montre que les histoires migratoires ne sont pas uniquement des récits de pertes. Au contraire, elles représentent souvent des histoires de création, d’adaptation et de résilience. Cela se produit quand elles rencontrent le courage nécessaire pour s’accomplir pleinement.