Jonathan Meijer, citoyen néerlandais, est devenu viral il y a un an après avoir participé à la conception de 600 à 1 000 enfants à travers le monde par des dons de gamètes. Cette révélation a choqué de nombreuses familles qui ont fait appel à lui.
Le cas de Natalie Dijkdrenth, enseignante à Gouda, et de sa compagne Suzanne Daniels illustre bien la complexité de cette affaire. Le couple, qui a élevé deux enfants dont l’un est né grâce au sperme de Meijer, a découvert avec stupeur l’étendue des actions du donneur.
Le cadre juridique néerlandais, limitant théoriquement à 25 le nombre d’enfants par donneur pour éviter la consanguinité, semble avoir été largement dépassé. Des pratiques peu scrupuleuses et le manque de contrôle international sur le don de gamètes ont permis à Meijer de poursuivre ses activités, malgré les risques éthiques et génétiques évidents.
En avril 2023, le tribunal de La Haye a condamné Meijer, restreignant ses possibilités de don et créant ainsi un précédent juridique. Cependant, le débat sur la régulation des dons de gamètes et la protection des enfants ainsi conçus reste inédit. La situation rappelle les dangers d’une réglementation internationale insuffisante dans le domaine de la procréation médicale assistée.
Le scandale a suscité une prise de conscience, soulignant la nécessité d’une meilleure régulation pour prévenir les abus. La complexité des motivations des donneurs, entre altruisme, postérité et rétributions financières, interroge sur les limites éthiques de la PMA.
Cette affaire, probablement loin d’être isolée, met en lumière les défis de la fertilité assistée et la nécessité d’un cadre légal international clair pour protéger à la fois les donneurs, les parents souhaitant des enfants et surtout, les enfants eux-mêmes.