Joker, un chef-d’œuvre torturé, incarné par Joaquin Phoenix. Un film oscarisé, admiré, adulé… aux États-Unis. Et pourtant, hier soir, TF1 l’a diffusé et… patatras ! Un flop. Seulement 1,98 million de téléspectateurs. Un chiffre si bas qu’on pourrait croire que la France entière était partie en vacances… ou regarder des documentaires sur la Guerre froide sur Arte. C’est dire.
Alors, pourquoi ce rejet massif du Joker par le public français ? Tentons de percer ce mystère.
Les Français et les films américains… une histoire d’amour compliquée
Les Français aiment les films américains, c’est bien connu. Mais attention, ils aiment les grands classiques : Marilyn Monroe, Humphrey Bogart, et pour les plus jeunes, les Avengers qui cassent tout, ou un bon Tom Cruise qui saute d’un immeuble. Ça, c’est du cinéma. Mais un type qui se maquille tout seul dans sa salle de bains et qui finit par exploser de rire à cause d’un métro en panne… ça ne passe pas.
Pourquoi ? Peut-être parce que chez nous, les grands méchants, on les aime bien civilisés. Belmondo, par exemple. Lui aussi, il a cassé des gueules, mais avec un sourire en coin, une cigarette entre les lèvres, et en sautant d’un avion. Joaquin Phoenix, lui, préfère les escaliers. Et des très longs, avec une musique étrange qui résonne derrière. Pas vraiment notre truc, visiblement.
Joaquin Phoenix : trop intense pour l’Hexagone ?
Ah, Joaquin… Acteur de génie, certes. Mais quand il grimace, c’est tout un festival. Ses muscles faciaux mériteraient leur propre César. Seulement, à force de grimacer, de se plonger dans la folie, il finit par nous épuiser. On veut rire, on veut pleurer, mais là, on est juste… fatigués.
Un Joker qui rit, mais qui ne fait pas rire ? Difficile à avaler pour le spectateur français. Ici, on préfère Louis de Funès. Lui, au moins, quand il pousse un cri, on se marre. Mais Phoenix ? Chaque éclat de rire est une invitation à appeler un psy. C’est beaucoup à gérer pour un dimanche soir.
Lady Gaga dans la suite ? Ah non, merci…
Le coup de grâce : la suite, avec Lady Gaga en Harley Quinn. Oui, la pop star aux tenues excentriques, qui passe de la chanson au cinéma sans transition. Un mélange explosif qui, sur le papier, semblait prometteur. Mais sur écran, c’est comme si on avait ajouté du roquefort à un macaron au chocolat : deux goûts puissants, qui ne se marient pas forcément.
Et puis, un Joker en comédie musicale ? Là, on frôle l’hérésie. Les fans français, eux, veulent du drame, pas de la chansonnette. Le public s’est sûrement dit : "Non, là, on nous prend pour des pigeons."
Conclusion : le Joker, un flop inévitable ?
En fin de compte, le Joker est peut-être tout simplement trop américain. Trop dark, trop intense, trop… tout. Les Français, eux, préfèrent un film qui alterne entre tragédie et légèreté, à la manière de leurs grands classiques. Ou bien, ils aiment se réfugier dans des thrillers comme Kompromat, un film sérieux, ancré dans la réalité, avec un Gilles Lellouche bien plus proche de leur quotidien.
Le Joker, lui, est peut-être condamné à rester ce personnage étrange et incompris, qui fait rire (ou pas) tout seul dans son coin. Mais qu’importe, Joaquin Phoenix aura toujours sa place à Hollywood. En France, par contre, c’est une autre histoire…