
Jean Imbert, figure de proue de la nouvelle scène culinaire française, est aujourd’hui au cœur d’un scandale médiatique lié à des accusations de violences conjugales. Ce 23 avril 2025,des témoignages accablants de quatre de ses anciennes compagnes scandalisent. Elles dénoncent des faits graves : violences psychologiques, pressions morales, et pour certaines, agressions physiques. L’accusation ne repose pas sur un incident isolé mais sur un schéma répété dans plusieurs relations intimes.
Ce qui paraissait être un secret bien gardé dans les coulisses dorées de la gastronomie française devient public. L’image lisse du chef médiatique, auréolé de succès et de reconnaissance, vacille sous le poids des révélations.

Jean Imbert : un parcours fulgurant aux multiples visages
Né en 1981 à L’Haÿ-les-Roses, Jean Imbert cultive très tôt une passion pour la cuisine. Formé à l’institut Paul-Bocuse, il ouvre son premier restaurant, L’Acajou, à seulement 22 ans. Ce lieu devient rapidement une adresse prisée. Cela symbolise sa précocité et son sens aigu de la mise en scène culinaire.
Cependant, c’est en 2012 que son nom s’impose véritablement. En effet, il remporte la saison 3 de l’émission Top Chef sur M6.
Sa carrière prend alors un tournant spectaculaire. Il devient le chef du Plaza Athénée à Paris, succédant à Alain Ducasse, puis de La Palme d’Or à Cannes, récompensée d’une étoile Michelin. Ses collaborations avec des célébrités internationales telles que Beyoncé, Pharrell Williams ou Robert De Niro renforcent son image. Celle-ci est celle d’un chef mondain, créatif et accessible.

Ce parcours exceptionnel l’impose comme un nom majeur de la haute cuisine française, et un profil recherché dans les émissions de divertissement culinaire. Cependant, derrière l’éclat des projecteurs, certains évoquent déjà un tempérament ombrageux, perfectionniste à l’extrême, et des exigences managériales parfois oppressantes.
Des témoignages inquiétants et convergents
L’article de Elle donne la parole à quatre femmes. Leurs récits, bien que distincts, dessinent un tableau troublant. Toutes évoquent un contrôle obsessionnel, un isolement progressif de leur entourage, et des comportements dénigrants et parfois violents.
Zoé, pseudonyme d’une femme issue du monde de la culture, parle d’un compagnon contrôlant ses messages. De plus, il surveillait ses allées et venues. Elle décrit une relation toxique où chaque geste était scruté.
Kelly Santos, directrice de fonds artistique, évoque des crises de jalousie brutales et des propos humiliants.
Lila Salet, actrice, rapporte un épisode de violence domestique, où Jean Imbert aurait cassé la porte de son appartement avant de couper l’électricité.
Enfin, Éléonore, issue du milieu audiovisuel, parle d’un tournage qui a dégénéré. Elle affirme avoir reçu un coup de tête, occasionnant une fracture du nez.

La riposte organisée du chef
Face à ces accusations, Jean Imbert réagit promptement. Par l’intermédiaire de ses avocats et de son équipe de communication, il rejette catégoriquement les faits. Il reconnaît des “relations compliquées” mais affirme qu’elles étaient “dysfonctionnelles mais réciproques”.
Il transmet aux médias des attestations d’ex-compagnes n’ayant rien à lui reprocher. De plus, il fournit des captures de conversations censées prouver sa bonne foi.
Concernant les blessures, il admet un “accrochage” sur un tournage, qu’il dit avoir lui-même subi en partie. Il insiste sur la nécessité de ne pas sortir les faits de leur contexte.

La gastronomie française ébranlée
Le monde feutré de la haute gastronomie est frappé de stupeur. À la différence du monde du cinéma ou de la politique, peu de chefs se sont exprimés publiquement.
Des conséquences économiques sont déjà visibles. Plusieurs réservations ont été annulées, notamment dans les restaurants qu’il dirige. Des partenaires envisagent une rupture temporaire de contrat. Sur les réseaux sociaux, les internautes se divisent.

Le reflet d’un phénomène structurel
L’affaire Jean Imbert ne se limite pas à un simple fait divers. Elle s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’utilisation de l’influence par certaines figures de pouvoir. En effet, cela concerne particulièrement leurs relations intimes.
Le courage des femmes qui témoignent, malgré les risques réputationnels et les représailles, s’inscrit dans le sillage de MeToo. Mais il met aussi en lumière la difficulté à dissocier l’homme public du comportement privé.
Une suite judiciaire et médiatique incertaine
À ce jour, aucune plainte officielle n’a abouti à une mise en examen ou à une condamnation. L’enquête journalistique, toutefois, a déjà un impact majeur.
Des collectifs féministes réclament des sanctions symboliques. Certains médias évoquent une potentielle “cancel culture” accélérée. D’autres insistent sur la présomption d’innocence, principe fondamental de l’État de droit.
Un chef sous pression, une société en éveil
Tandis que l’enquête continue et que les témoignages s’accumulent, la société observe, divisée. Entre dénonciation nécessaire et précaution judiciaire, l’affaire incarne un moment charnière dans la relation entre pouvoir, notoriété et intimité.
Cette affaire touche à des thèmes sensibles : harcèlement, réputation numérique, justice médiatique, célébrité toxique. Le nom de Jean Imbert dépasse désormais le cercle de la gastronomie. Il circule dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les débats citoyens. Beaucoup attendent que la justice écoute les plaignantes et se prononce en toute objectivité. Dans les prétoires comme dans l’opinion, une vérité est espérée. Même tardive, elle pourrait enfin clarifier les faits. Et, dans le silence des prétoires, permettre à la lumière — fragile mais essentielle — de la justice d’émerger.