Donald Trump prête actuellement serment pour son second mandat présidentiel, en tant que 47ᵉ président des États-Unis. La cérémonie, qui se déroule dans la Rotonde du Capitole pour échapper à un froid polaire, mêle tensions politiques, présence d’adversaires notoires et faste symbolique. Une page de l’histoire américaine se tourne sous les yeux du monde entier.
Une cérémonie sous haute sécurité et conditions glaciales
La température extérieure avoisine les -12 °C à Washington D.C., avec des vents arctiques rendant toute activité extérieure impossible. La décision de déplacer la cérémonie à l’intérieur du Capitole, une première depuis celle de Ronald Reagan en 1985, a suscité des ajustements de dernière minute. La sécurité a également été renforcée, avec des milliers de membres de la Garde nationale déployés dans la capitale, témoignant de l’atmosphère tendue qui entoure cet événement.
Le président sortant, Joe Biden, et son ancienne colistière devenue candidate en 2024, Kamala Harris, ont honoré l’invitation malgré les tensions politiques persistantes. La présence des deux figures démocrates, assises à quelques mètres du président républicain, illustre la polarisation du pays. Kamala Harris, en tailleur blanc, a fait sensation, offrant un contraste visuel marquant avec Melania Trump, vêtue d’une robe longue noire et coiffée d’un large chapeau.
Melania Trump, souvent qualifiée d’énigmatique, a une fois de plus captivé les regards par son élégance minimaliste. Sa tenue, perçue comme un hommage au style de Jacqueline Kennedy, témoigne de son sens maîtrisé de la symbolique vestimentaire conservatrice.
La liste des personnalités présentes : un melting-pot d’alliés et d’opposants
La cérémonie a réuni un large éventail de personnalités politiques, économiques et culturelles. Parmi les anciens présidents présents figuraient Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, accompagnés de leurs épouses, à l’exception notable de Michelle Obama, dont l’absence a souligné les clivages idéologiques persistants.
Du côté républicain, des figures influentes telles que Ron DeSantis, Mike Pence, Marjorie Taylor Greene et Elon Musk, qui a publiquement soutenu Trump ces derniers mois, étaient présentes. Des milliardaires comme Peter Thiel, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos ont également assisté à l’événement, confirmant le lien entre ce mandat et les géants de la technologie. Notamment, Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos ont bénéficié de places privilégiées lors de la cérémonie, surpassant même certains membres du cabinet entrant.
Parmi les dirigeants étrangers invités, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le président argentin Javier Milei et le président salvadorien Nayib Bukele ont honoré de leur présence la cérémonie, illustrant les alliances internationales de la nouvelle administration.
Du côté français, Éric Zemmour et Sarah Knafo, bien que présents, n’ont pas été reçus par des officiels, contrairement à Marion Maréchal, qui a été accueillie par le fils de Donald Trump, Éric Trump, et a croisé un journaliste de Quotidien.
En plus des discours religieux et des prières, les spectacles musicaux ont animé la soirée. La chanteuse Carrie Underwood a interprété America the Beautiful, tandis que le ténor Christopher Macchio a chanté l’hymne national. Les Village People se sont également produits lors des galas prévus, leur présence continuant d’alimenter la polémique.
Un moment historique pour une Amérique divisée
Dans son discours inaugural, attendu dans les heures à venir, Donald Trump devrait réitérer les priorités qui ont marqué sa campagne : sécurisation des frontières, relance économique et protection des intérêts américains à l’étranger. Ce mandat pourrait aussi sceller un virage dans les relations transatlantiques. Les alliés européens s’attendent à une période marquée par un protectionnisme renforcé et une attitude plus unilatérale en matière de politique étrangère.
Le discours de Kamala Harris à cette cérémonie, malgré sa défaite en 2024 face à Trump, symbolise le respect du protocole démocratique. Lors de son arrivée, Harris a brièvement salué Melania Trump, un moment qui n’a pas échappé aux caméras. Cet échange courtois contraste avec l’animosité perceptible lors de la dernière campagne présidentielle.
Cryptomonnaies et YMCA en arrière-plan
En marge de l’événement, Donald Trump et Melania Trump ont récemment dévoilé leurs propres cryptomonnaies, respectivement nommées $TRUMP et $MELANIA. Ces initiatives économiques, bien que relayées par les médias, ont été éclipsées par l’importance symbolique et politique de l’investiture.
Par ailleurs, la performance des Village People sur leur célèbre tube disco YMCA suscite encore des débats. Ce morceau, autrefois perçu comme un hymne de la communauté LGBTQ+, a été réapproprié par Trump et utilisé comme bande-son de ses campagnes électorales. Les critiques de cette récupération n’ont cependant pas empêché le groupe de se produire lors des festivités.
Une ère incertaine s’ouvre pour l’Amérique et le monde
Ce second mandat de Donald Trump s’annonce déterminant, tant pour les États-Unis que pour la scène internationale. La relance de l’économie américaine, les tensions avec la Chine, et une probable politique étrangère musclée promettent de redéfinir les équilibres mondiaux.
Dans une Amérique divisée, cette investiture symbolise une transition délicate, où l’unité nationale semble encore hors de portée. Malgré les apparences de protocole et de festivités, l’ombre des conflits politiques plane sur le Capitole. Donald Trump, fidèle à lui-même, s’engage dans ce nouveau mandat avec l’intention de marquer durablement l’histoire.
