Cannes 2024 : une édition compromise par #MeToo ?

Camille Cottin, maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes 2024

Le Festival de Cannes, qui ouvrira ses portes le 14 mai 2024, promet de briller par la présence de célébrités telles que Francis Ford Copola et Greta Gerwig, cette dernière en tant que présidente du jury. Toutefois, un nuage sombre plane sur la 77ᵉ édition avec la rumeur très douteuse d’une liste de dix personnalités masculines prétendument impliquées dans des affaires d’agressions sexuelles.

Cette supposée liste, mentionnée par divers médias, dont La Tribune dimanche entre autres, comprendrait des acteurs, réalisateurs et producteurs français bien connus, majoritairement âgés de 30 à 40 ans. La révélation de cette liste d’un goût plus que douteux pourrait remettre en question la participation de leurs œuvres au festival, sans la moindre condamnation judiciaire !

L’affaire du CNC ajoute également à la tension : Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma, (et ex-beau-frère de Mylène Farmer), fait face à des accusations d’agression sexuelle. Malgré les charges, il semble encore bénéficier des avantages liés à son statut, au grand dam d’une certaine Judith Godrèche.

L’industrie du cinéma va probablement connaître une nouvelle ère avec des valeurs redéfinies, mais doit-on pour autant céder à la bassesse de la calomnie ? L’opinion publique doit-elle se substituer au tribunal ? Chacun, même à l’époque des réseaux sociaux si puissants, devrait se soucier plus que jamais de l’authenticité et la véracité de l’information à laquelle il a droit.