Pour Fanny Ardant, 75 ans, #MeToo cinéma est un « festival de connes »

L'actrice Fanny Ardant dans un décor rose

La belle actrice en une du magazine conservateur Causeur, dirigé par Elisabeth Lévy, désigne le mouvement #MeToo cinéma comme un "festival de connes". Dans les pages, Fanny Ardant défend Roman Polanski, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes. Aux côtés de la philosophe Sabine Prokhoris, autrice d’un livre en défense du réalisateur, elle fustige certaines femmes qui disent être victimes de violences sexuelles et n’est pas avare de jugements.

Sur Twitter, la couverture du magazine suscite déjà une vive polémique. Fanny Ardant, dont le père était gouverneur du palais de la principauté de Monaco, est en ce moment à l’affiche du nouveau film de Roman Polanski, The Palace. Celle qui a déjà suscité polémiques et controverses suite à ses déclarations sur les brigades rouges ou Vladimir Poutine déclare : "Je n’ai jamais voulu être une victime".

L’actrice, réalisatrice, scénariste et même metteuse en scène qui est proche de Gérard Depardieu semble ignorer qu’être victime n’est pas un choix, mais une réalité imposée. Les victimes de tout type de violences portent seules le poids des agressions, alors que la société minimise souvent leur souffrance.

Plus de six ans après #MeToo, Ardant, mère de trois filles de pères différents, persiste à critiquer le mouvement qu’elle qualifie de "maccarthysme". Elle va jusqu’à se moquer des larmes de sa consœur Juliette Binoche à Cannes. Pour Ardant, être une "femme puissante", ce n’est pas "pleurnicher". La polémique est loin d’être terminée.