Ernst August de Hanovre, chef tumultueux de la célèbre maison de Hanovre, est l’incarnation vivante de l’adage "noblesse oblige"… à faire des vagues. À 70 ans bien sonnés, ce prince allemand prouve qu’il n’y a pas d’âge pour être la vedette d’un feuilleton digne des tabloïds. Sa dernière performance en date ? Une altercation dans un restaurant madrilène qui pourrait figurer dans le top 10 des soirées les plus chaotiques de la capitale espagnole.
Une soirée gastronomique… et acrobatique
Le décor est planté au Bistroman Atelier, une table prisée de Madrid où l’on vient habituellement pour savourer des plats raffinés. Sauf que, ce soir-là, Ernst August et sa compagne, l’élégante Claudia Stilianopoulos, ont offert aux clients un spectacle à mi-chemin entre une comédie musicale improvisée et un match de catch.
Dès son entrée, le prince a donné le ton : jet de verres, éclats de voix et insultes grandiloquentes dignes d’un opéra wagnérien. Le bouquet final ? Un incident gastronomique où le royal convive a réussi à s’étouffer avec un mets, nécessitant l’intervention des urgences. "Un client exigeant", diront certains. "Une tornade en habits de soirée", corrigeront les témoins.
Le bistrot dit stop
Las de ces soirées animées, le chef du restaurant, Stéphane Del Rio, a décidé de tirer la sonnette d’alarme sur X (anciennement Twitter) : « Toujours la même histoire avec ce monsieur… Ce n’est plus un dîner, c’est un marathon de survie. » Résultat ? Une interdiction ferme et définitive pour Ernst August de franchir à nouveau les portes du Bistroman.
Mais comme tout bon drama princier, l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Claudia, en première ligne pour défendre l’honneur du prince, a dégainé son clavier pour publier une critique salée sur TripAdvisor. « Bonne nourriture. Qualité humaine zéro », a-t-elle écrit, sans craindre d’ajouter un soupçon de mauvaise foi dans la sauce.
Un lien royal avec Monaco… et son lot d’embarras
En bon aristocrate cosmopolite, Ernst August est aussi lié à la famille princière de Monaco grâce à son mariage avec Caroline de Monaco, la sœur du prince Albert II. Ce qui fait de lui, entre autres, le beau-frère royal que personne ne veut vraiment inviter aux dîners officiels. Imaginez la scène : au palais, tandis qu’Albert s’affaire à aligner les couverts en argent, Ernst August brille par ses talents… de désorganisateur.
Sa réputation l’a précédé, si bien qu’il est désormais plus souvent attendu pour ses excuses publiques que pour ses toasts enflammés.
Même le célèbre Bal de la Rose n’a pas échappé à son aura chaotique. On murmure que son passage aurait fait grimacer plus d’un membre de la haute société, notamment lors d’un discours improvisé où il aurait comparé la Riviera à une « belle mais ennuyeuse carte postale ». Et pourtant, malgré les frictions familiales, la princesse Caroline continue de garder une élégance royale face aux exploits de son mari séparé.
Une carrière royale jalonnée de scandales
Si cette soirée madrilène a fait les gros titres, ce n’est qu’un épisode de plus dans le florilège d’excès signé Ernst August. On se souvient encore de l’Exposition universelle de Hanovre en 2000, où il avait immortalisé sa visite… en urinant sur le pavillon turc. Un geste, certes discutable, mais qui reste à ce jour l’une des contributions culturelles les plus marquantes de sa carrière.
Et que dire de 2020, où il s’est illustré en menaçant des policiers autrichiens avec un couteau avant de débarquer au commissariat… armé d’une batte de baseball ? À croire qu’il rêve secrètement de décrocher un rôle dans un remake des « Tontons Flingueurs ».
Une santé vacillante, mais une énergie intacte
Malgré une récente opération à la hanche, le prince continue de défier les pronostics. Ses escapades tumultueuses et son goût pour l’excès prouvent que ni l’âge, ni la douleur, ni les critiques n’ont entamé son joie de vivre.
Ernst August de Hanovre, c’est un peu l’anti-héros que l’aristocratie européenne n’a pas demandé, mais dont elle ne peut s’empêcher de parler. Entre les scandales, les anecdotes truculentes et une personnalité haute en couleur, il rappelle que derrière chaque lignée prestigieuse, il y a parfois… un trublion en smoking.
