La nouvelle série Disney+, dévoilée ce 19 janvier, met en lumière un aspect moins connu de Cristóbal Balenciaga, fondateur de la célèbre maison de mode Balenciaga. Cette production explore ses liens avec les nazis pendant l’Occupation, une période sombre de l’histoire française.
Dans cette série, l’acteur Alberto San Juan incarne le rôle de Balenciaga. Une scène clé dépeint une interview fictive avec Prudence Glynn pour le Times en août 1971, où il aborde sa survie pendant la guerre, évoquant la mode comme de l’artisanat au service de l’élite, indépendamment de la résistance ou de la collaboration.
La série détaille aussi la fermeture soudaine de la maison Balenciaga en juillet 1940 par les autorités allemandes, suggérant des raisons variées telles que l’homosexualité de Balenciaga ou ses chapeaux jugés excentriques par les nazis.
Des historiens suggèrent que Balenciaga aurait pu bénéficier de liens avec Francisco Franco, allié d’Hitler, pour continuer ses activités. Des proches du régime Franco, comme Carmen Polo, étaient des clientes régulières. Balenciaga ayant conçu la robe de mariée de Carmen Martínez-Bordiú, petite-fille de Franco, en 1972. Pour la petite histoire, la mère du grand Paco Rabanne aurait travaillé pour lui.
La série soulève également les liens d’autres maisons de mode avec les nazis, comme Hugo Boss, fondateur du parti d’Adolf Hitler, et Chanel, dont la fondatrice antisémite Gabrielle Chanel aurait été recrutée par les services de renseignements allemands. Balenciaga est dépeint comme un homme énigmatique, talentueux mais discret, luttant pour maintenir son homosexualité cachée. Il est décrit comme un couturier hors pair, reconnu et admiré par ses pairs comme Christian Dior et Coco Chanel.
Cristóbal Balenciaga sur Disney+ ne fait pas l’unanimité, mais la série a le mérite d’explorer la vie complexe du grand couturier espagnol, dont la maison prospère encore, sans occulter les aspects controversés de son passé.