Le 6 octobre dernier, Clovis Cornillac a débarqué sur le plateau de Un dimanche à la campagne, émission présentée par l’inimitable Frédéric Lopez sur France 2. À 56 ans, l’acteur à la voix grave et au charisme tranquille s’est livré à une confidence qui a laissé l’animateur (et sans doute quelques téléspectateurs) bouche bée. Attention, accrochez-vous bien : Clovis Cornillac n’a jamais appelé sa mère "Maman". Et, pour être cohérent, son père non plus n’a jamais eu droit à un "Papa". Une habitude qui semble anodine pour lui, mais qui, soyons honnêtes, sort un peu de l’ordinaire, surtout dans une France où le "maman chérie" est quasi une institution !
Un choix fait tout seul, comme un grand
Clovis, avec ce sourire en coin qui le caractérise, a expliqué qu’il avait lui-même décidé, tout jeune, d’appeler ses parents par leur prénom : Myriam Boyer pour sa mère, et Roger Cornillac pour son père. "Ils n’ont jamais vraiment compris", avoue-t-il en haussant les épaules, tout en précisant que cela n’a jamais affecté leur relation. Comme quoi, on peut s’affranchir des codes familiaux sans pour autant compromettre l’affection. Alors que ses demi-frère et demi-sœur, Arny et Élisa, se sont pliés aux conventions avec leurs traditionnels "Maman" et "Papa", Clovis, lui, a décidé qu’il préférait faire autrement. Peut-être était-ce son côté rebelle avant l’heure ? Ou tout simplement un geste d’indépendance précoce.
Face à cette révélation, Frédéric Lopez n’a pas pu s’empêcher de poser LA question : pourquoi ? Et là, Clovis Cornillac a donné une réponse aussi troublante que désarmante : "Je ne sais pas." Pas de grandes analyses psychologiques, pas de révélations freudiennes. Simplement un choix instinctif, qu’il semble encore aujourd’hui trouver tout à fait naturel. Un mystère, quoi.
Myriam et Clovis, un duo mère-fils pas comme les autres
S’il n’a jamais utilisé le mot "Maman", la relation entre Clovis Cornillac et Myriam Boyer n’en reste pas moins fusionnelle. Il faut dire que Myriam, grande actrice de théâtre et deux fois lauréate des Molières, a eu Clovis à seulement 20 ans. C’est peut-être là que tout se joue. "On a eu l’impression de grandir ensemble", confie Clovis, et on imagine bien ce duo formé par une jeune actrice talentueuse et son fils, déjà très mature. Entre les planches de théâtre et les plateaux de tournage, ils ont partagé bien plus qu’un lien familial ; c’est une véritable passion commune qui les a soudés.
Si Clovis n’a jamais prononcé le mot "Maman", il lui a trouvé un surnom affectueux : Mim’. Une sorte de petit clin d’œil tendre et complice qui résume bien la profondeur de leur relation. Une relation où, derrière la singularité des mots, se cache un respect mutuel inébranlable.
Une enfance rock’n’roll
Avec une mère actrice et un père également comédien, on pourrait s’imaginer que Clovis a grandi dans un cadre artistique très strict, mais ce n’est pas vraiment le cas. Son enfance, c’était plutôt à la cool, souvent passée dans les cafés en compagnie des amis de sa mère. "J’étais gardé par des potes au café, des jeunes de 18 ans", raconte-t-il, visiblement amusé par cette époque où il observait la vie d’adulte depuis son siège haut. Entre deux tournées de cafés serrés, il a forgé son caractère indépendant et a pris goût à la liberté.
Cette ambiance décontractée ne l’a pas empêché de suivre sa propre voie. Dès l’âge de 14 ans, il décide de devenir acteur. Peut-être qu’un brin de rébellion l’a poussé à ne jamais demander la permission. "Je n’ai pas attendu la validation de Myriam pour faire ce métier", précise-t-il, avec cette petite lueur de défi dans les yeux.
Le cinéma en héritage
Côté cinéma, Clovis Cornillac n’a pas eu à chercher bien loin pour trouver l’inspiration. Avec une mère comme Myriam Boyer, figure incontournable du théâtre et du grand écran, il baigne littéralement dans l’art depuis sa naissance. Cependant, s’il a hérité de l’amour de la scène, il a tracé son propre chemin. On se souvient de lui dans des films à succès comme Les Chevaliers du ciel (2005), où il a fait rêver les amateurs d’aviation, ou encore Astérix aux Jeux Olympiques (2008), où il s’est glissé dans la peau du célèbre Gaulois.
Mais Clovis Cornillac, ce n’est pas juste des rôles physiques ou comiques. On le retrouve aussi dans des œuvres plus intimistes, comme Faubourg 36 (2008) ou Un peu, beaucoup, aveuglément (2015), où il a également pris les rênes de la réalisation. Une carrière éclectique, à son image, où l’humour côtoie toujours une certaine gravité.