Caroline Goldman, fille aînée du célèbre chanteur Jean-Jacques Goldman, s’est imposée comme une figure singulière dans le paysage de la psychologie pour enfants et adolescents en France. À 46 ans, cette docteure en psychopathologie clinique est spécialisée dans la psychanalyse. Elle défend des positions tranchées sur l’éducation. De plus, elle s’oppose fermement aux principes de l’éducation dite positive. En effet, elle la juge nuisible pour les enfants.
Caroline Goldman n’est pas une inconnue dans le milieu de la psychologie. Issue d’une famille où l’intellectualisme est un héritage, elle a grandi entre une mère psychologue pour enfants et un père qu’on ne présente plus malgré sa discrétion légendaire. Père qui serait aussi fin observateur des émotions humaines… Sa formation académique est tout aussi rigoureuse. Après avoir étudié la psychologie, elle a soutenu une thèse en 2008 à l’Université Paris 5, sous la direction de Catherine Chabert, portant sur l’affectivité des enfants intellectuellement précoces. Dès lors, elle ouvre son cabinet à Montrouge et enseigne à l’université et dans des écoles de psychologie.
L’émergence médiatique de Caroline Goldman débute avec un podcast lancé en 2022, où elle aborde des questions éducatives sous un prisme psychanalytique. Elle se positionne en opposition directe aux figures de l’éducation positive comme Isabelle Filliozat et Catherine Gueguen. Goldman critique cette approche éducative, qu’elle considère responsable de l’augmentation des troubles du comportement chez les enfants. Pour elle, la notion de limites est cruciale. Elle prône ainsi le time out, une méthode d’exclusion temporaire de l’enfant en cas de transgression, afin de rétablir l’ordre sans recourir à la violence physique ou verbale.
Cependant, ses prises de position ne sont pas sans controverse. Nombreux sont ceux qui lui reprochent une vision jugée régressive et déconnectée des avancées scientifiques actuelles, notamment en neurosciences. Caroline Goldman reste cependant inflexible, défendant avec ardeur la psychanalyse face à une psychologie moderne qu’elle juge parfois trop technique et éloignée des réalités humaines profondes.
La psychologue se distingue également par son style de communication, mêlant rigueur et humour. Cela lui permet de vulgariser des concepts complexes avec une clarté inhabituelle. Ce talent, pourtant, n’a pas toujours été accompagné d’une aisance médiatique. Réputée discrète, elle a longtemps évité les projecteurs, consciente des intrusions que la notoriété peut provoquer, notamment au sein de sa famille.
Les critiques de ses opposants, souvent acerbes, ne semblent pas l’ébranler. Caroline Goldman répond avec une conviction inébranlable, rappelant son objectif : offrir aux enfants un cadre structurant, nécessaire selon elle à leur épanouissement. Elle réaffirme régulièrement que poser des limites est un acte d’amour. Cela permet aux enfants de grandir dans un environnement sécurisé, propice à l’apprentissage et à l’épanouissement personnel.
Sa carrière médiatique récente a suscité des réactions contrastées. Certains applaudissent son courage à contre-courant d’une doxa éducative qu’elle estime trop permissive. D’autres, en revanche, dénoncent une approche trop sévère, voire réductrice ou dépassée. Caroline Goldman n’en démord pas : elle continue de défendre une éducation qui, loin de l’idée de répression, vise à restaurer un équilibre dans les relations parents-enfants.
Caroline Goldman incarne ainsi une figure de la psychanalyse contemporaine qui refuse de se laisser marginaliser par les nouvelles tendances en psychologie. Ses ouvrages et ses interventions publiques s’inscrivent dans cette démarche de réhabilitation. Elle juge cette approche essentielle pour comprendre la psyché infantile.
Malgré les polémiques, Caroline Goldman reste une voix influente et de plus en plus écoutée. Sa quête de fermeté dans l’éducation se poursuit, portée par une conviction profonde. Elle la défend avec un certain aplomb, au risque de déplaire.