Benjamin Biolay de retour avec ‘Le Disque bleu’, double album en 24 titres entre Paris et l’Amérique du Sud

Son 11ᵉ album, 'Le Disque bleu', paru le 17 octobre 2025, diptyque 'Résidents/Visiteurs'. Entre Paris, Sète, Bruxelles, Buenos Aires et Rio, Biolay trace une cartographie intime. Vingt-quatre titres où chanson française croise bossa et samba, sans pastiche. Un manifeste discret : le temps d’un double album à l’ère des playlists, dont le single 'Adieu Paris' (Biolay).

Benjamin Biolay signe son 11ᵉ album, Le Disque bleu, paru le 17 octobre 2025 : un double disque de 24 titres conçu entre Paris, Sète, Bruxelles, Buenos Aires et Rio. Pensé en diptyque, « Résidents » et « Visiteurs » mêlent chanson française, bossa et samba, dans une poétique du départ et du retour. Une soirée France 4, le 20 octobre, prolonge la sortie avec un documentaire d’atelier.

Les faits essentiels

Benjamin Biolay, auteur-compositeur-interprète, livre son 11ᵉ album studio : Le Disque bleu. Sortie 17 octobre 2025 en double format deux volets intitulés « Résidents » (volume 1) et « Visiteurs » (volume 2) pour un total de 24 morceaux (1 h 26 environ). Le disque est publié sous étiquette Virgin Records France / Polydor et disponible en physique et numérique (Apple Music, YouTube Music, Fnac, boutique officielle). L’album a été composé, écrit et enregistré entre Paris, Sète, Bruxelles, Buenos Aires et Rio de Janeiro, ouvrant une palette où les chansons de Benjamin Biolay croisent bossa et samba.

Une architecture pensée en diptyque

Le projet se déploie sur deux plateaux complémentaires. « Résidents » concentre une écriture intime, des cordes au premier plan, une mélancolie diurne. « Visiteurs » s’ouvre au dehors : guitares brésiliennes, cuivres, pulsations latino-américaines. L’intitulé du second volet a fait l’objet de reprises approximatives (« Voyageurs »), mais les supports officiels confirment la dénomination « Visiteurs » et l’alignent sur l’artwork.

'Le Disque bleu' articule dedans et dehors : 'Résidents' intime, 'Visiteurs' tourné vers l’ailleurs. Le second volet s’affirme : 'Visiteurs', confirmé par les supports officiels. Virgin/Polydor au pupitre, une heure vingt-six de musique au cordeau. La voix baryton, parfois voilée, raconte départs, adieux, traversées.
‘Le Disque bleu’ articule dedans et dehors : ‘Résidents’ intime, ‘Visiteurs’ tourné vers l’ailleurs. Le second volet s’affirme : ‘Visiteurs’, confirmé par les supports officiels. Virgin/Polydor au pupitre, une heure vingt-six de musique au cordeau. La voix baryton, parfois voilée, raconte départs, adieux, traversées.

Au fil des titres, Biolay érige un jeu de miroirs : le jour et la nuit, l’été et l’hiver, Paris et Buenos Aires. La chanson « Résidents, visiteurs » sert de clef de voûte au dispositif, indiquant l’axe thématique central. Celui-ci est d’habiter le monde ou de s’y déplacer, sans renier l’un pour l’autre.

Genèse et influences : des studios aux ports

Le bleu du titre n’est pas un simple motif chromatique : il convoque ciel et mer, peintures urbaines d’Amérique du Sud, nostalgie solaire. Biolay a conçu ce disque hors tournée, « feuille blanche » revendiquée, et l’a nourri d’allers-retours entre la Méditerranée (les quais de Sète), l’Atlantique (le souffle de Rio), et la Plate (Buenos Aires). L’empreinte bossa-nova affleure, mais demeure au service d’une écriture française : récits courts, ellipses, portraits à la première personne, lexique du départ et du retour.

Des débuts au conservatoire de Lyon à la scène parisienne, l’architecte des cordes a peaufiné sa signature. Dans 'Le Disque bleu', l’orchestration sert la mélancolie claire et la narration. Les villes laissent des textures : Paris pour les cordes, Rio pour la lumière rythmique. La longue forme assume sa générosité : récits, ellipses, retours.
Des débuts au conservatoire de Lyon à la scène parisienne, l’architecte des cordes a peaufiné sa signature. Dans ‘Le Disque bleu’, l’orchestration sert la mélancolie claire et la narration. Les villes laissent des textures : Paris pour les cordes, Rio pour la lumière rythmique. La longue forme assume sa générosité : récits, ellipses, retours.

Dans cette cartographie, chaque ville imprime une texture particulière. Paris est associée à l’orchestration et la prise de son. De plus, Bruxelles représente la fabrique pop. Par ailleurs, Buenos Aires évoque la saudade, tandis que Rio incarne la lumière rythmique. Le mixage conserve une sobriété qui laisse respirer cordes et bois, sans sacrifier les impulsions percussives.

Chansons repères et featurings

Sans dérouler l’intégralité de la tracklist, plusieurs repères balisent l’écoute : « Le penseur » en ouverture, « Juste avant de tomber », « Mon pays », « Soleil profond » côté Résidents, le single « Adieu Paris », « Mauvais garçon », « Les passantes », « Où as-tu mis l’été ? » (avec Jeanne Cherhal) côté Visiteurs. Le soin apporté aux arrangements inclut cordes, claviers feutrés et guitares brésiliennes. Cela soutient une diction posée, parfois chuchotée. De plus, des cuivres viennent la ponctuer.

Sur scène, la continuité : grooves souples, cuivres en ponctuation, guitares brésiliennes en clair-obscur. Le disque pense l’écoute en mouvement, d’une rive à l’autre. Les featurings s’invitent sans effacer la patte Biolay, lignes mineures et modulations. Chaque morceau prolonge une poétique du voyage plus qu’un exotisme.
Sur scène, la continuité : grooves souples, cuivres en ponctuation, guitares brésiliennes en clair-obscur. Le disque pense l’écoute en mouvement, d’une rive à l’autre. Les featurings s’invitent sans effacer la patte Biolay, lignes mineures et modulations. Chaque morceau prolonge une poétique du voyage plus qu’un exotisme.

Ces collaborations n’éteignent pas la signature Biolay : mélodies mineures, modulations en fin de phrase, images de routes, gares, hôtels. La production privilégie des grooves souples, où l’analogique frôle l’électronique sans en faire un manifeste.

Circuits de diffusion et éditions

Le disque paraît en double CD (édition livre 48 pages avec paroles et photos), en vinyle, et sur les plateformes de streaming. La boutique officielle propose un bundle associant le double CD et une affiche « Visiteurs » dédicacée, édition limitée. La Fnac liste une édition limitée avec mise en avant éditoriale. Apple Music détaille la durée totale (24 morceaux, 1 h 26) et le copyright (℗ 2025 Virgin Records France).

Où écouter/acheter et voir Benjamin Biolay en concert ?

– Boutique de l’artiste (packs, éditions limitées).

Apple Music (sortie 17 octobre 2025, double volume).

– Fnac (édition limitée, éditorial critique).

YouTube Music (playlist officielle de l’album).

Un pont France–Amérique du Sud

Biolay prolonge un fil amorcé de longue date : affection pour l’Argentine et le Brésil, qui nourrit une écriture élégiaque. Cette géographie sentimentale n’est pas décorative : elle propose une traduction musicale tempos lents, bossa discrète, samba retenue qui éclaire la chanson française sans la dénaturer. Le résultat n’est ni pastiche, ni exotisme : il s’agit d’un dialogue.

La voix reste au centre : baryton clair, parfois voilé, avec une portée narrative. Les paroles parcourent absences, adieux répétés, retours inaboutis. De Gainsbourg à Piazzolla, l’album convoque des références sans s’y lover, préférant des clins d’œil aux citations.

Réception critique et enjeux

Dès la semaine de parution, l’album bénéficie d’une couverture médiatique. Cela inclut analyses culturelles, notules de vente au détail et critiques. Celles-ci sont centrées sur la générosité du format. De plus, elles soulignent l’équilibre entre chanson et influences latines. Le caractère fleuve 24 titres est pointé, mais équilibré par des mouvements internes qui organisent l’écoute : résidence d’abord, visite ensuite.

Comédien par intermittence, Biolay garde le sens du cadre et de la dramaturgie. Ici producteur arrangeur, maître des tempos retenus. Le récit musical déroule gares, hôtels, routes : une géographie sentimentale. La forme double crée des échos, du murmure au grand angle.
Comédien par intermittence, Biolay garde le sens du cadre et de la dramaturgie. Ici producteur arrangeur, maître des tempos retenus. Le récit musical déroule gares, hôtels, routes : une géographie sentimentale. La forme double crée des échos, du murmure au grand angle.

Au-delà de l’écume promotionnelle, l’album interroge une forme longue en 2025 : faut-il encore raconter sur deux disques à l’ère des singles et des playlists ? Biolay y répond par l’excès maîtrisé : une carte où l’on chemine, où les motifs reviennent et se déplacent. L’économie du stream n’est pas niée. Cependant, elle est contournée par la joie du format livre. Ce format inclut un livret de 48 pages et l’objet.

Écran et ondes : une soirée publique

Pour accompagner la sortie, la télévision programme une soirée France 4 le lundi 20 octobre 2025 à 21 h 05 autour du documentaire « Benjamin Biolay, à l’origine » (réalisation : Dominique Fargues, 2023, 52 min), suivi d’un concert Benjamin Biolay 2025 en version symphonique. Le film remonte des rues de Villefranche-sur-Saône au conservatoire de Lyon, puis suit l’artiste en studio et en concert. Cette exposition renforce la chronologie de l’album, offrant un portrait et une mise en perspective.

La sortie s’accompagne d’une soirée France 4, le 20 octobre 2025 à 21 h 05 : documentaire d’atelier. Des rues de Villefranche-sur-Saône aux studios, un fil se retisse. En boutique et sur plateformes, éditions limitées et bundle 'Visiteurs'. Un lancement orchestré qui éclaire l’album et son impulsion de voyage.
La sortie s’accompagne d’une soirée France 4, le 20 octobre 2025 à 21 h 05 : documentaire d’atelier. Des rues de Villefranche-sur-Saône aux studios, un fil se retisse. En boutique et sur plateformes, éditions limitées et bundle ‘Visiteurs’. Un lancement orchestré qui éclaire l’album et son impulsion de voyage.

Repères biographiques utiles

Né à Villefranche-sur-Saône, formé au conservatoire de Lyon, Biolay s’est d’abord imposé comme arrangeur et auteur avant de multiplier albums et collaborations (travaux avec Keren Ann, chansons pour Henri Salvador, partitions pour l’écran), de ‘La Superbe’ à ‘Le Disque bleu’. Cette trajectoire explique la place qu’occupent les cordes et la dramaturgie dans ses disques.

Portrait d’un auteur des ponts : France — Amérique du Sud en horizon musical. Le bleu convoque mer, ciel, ports de Sète, nuits de Rio. L’album refuse l’effet carte postale et dialogue avec la tradition de la chanson. Dans le livret quarante-huit pages, textes et images donnent corps à la traversée.
Portrait d’un auteur des ponts : France — Amérique du Sud en horizon musical. Le bleu convoque mer, ciel, ports de Sète, nuits de Rio. L’album refuse l’effet carte postale et dialogue avec la tradition de la chanson. Dans le livret quarante-huit pages, textes et images donnent corps à la traversée.

Le pari du temps long en 2025

Avec Le Disque bleu, Benjamin Biolay signe un diptyquechanson et rythmes sud-américains cohabitent sans effet d’emprunt. Le format long assume sa générosité, la production privilégie les ombres portées et les lumières chaudes. Résidents et Visiteurs articulent une poétique du départ qui, en 2025, prend valeur de manifeste discret : prendre le temps d’un album, habiter ses nuances, puis traverser.

Cet article a été rédigé par Émilie Schwartz.