
Le 22 octobre 2025 au soir, un post d’Aqababe a annoncé à tort la mort de Brigitte Bardot, 91 ans, avant d’être supprimé. Depuis Saint-Tropez, l’icône a démenti sur X : « Je vais bien ». Pourquoi et comment ce canular de décès, nourri par une hospitalisation récente à Toulon, s’est-il propagé si vite ? Chronologie, responsabilités des plateformes et réflexes à adopter pour éviter de relayer l’erreur.
Ce qui s’est passé le 22 octobre 2025
Dans la soirée du 22 octobre 2025, l’influenceur Aqababe (Aniss Zitouni) publie un message affirmant que Brigitte Bardot, 91 ans, serait décédée. Il évoque même la commande d’un cercueil à Saint-Paul-de-Jarrat (Ariège). Le post, rapidement supprimé, déclenche une série de reprises et de commentaires. Ensuite, plusieurs médias reviennent sur l’information en la corrigeant. Dans la nuit et matinée du 23 octobre, un récapitulatif a été publié. Il indique que l’annonce initiale provenait d’un contenu non vérifié. Ensuite, ce contenu a été partagé sur les réseaux sociaux, puis effacé.

Un démenti immédiat sur X
Face à l’emballement, Brigitte Bardot prend elle-même la parole sur X le 22 octobre au soir. Elle assure : « Je vais bien » et « je n’ai pas l’intention de tirer ma révérence ». Ces formules, reprises dès l’aube par la presse et les agrégateurs d’actualité, clôturent l’épisode en quelques heures. Plusieurs titres précisent que le message de l’ancienne actrice et militante de la cause animale est explicite. En effet, il vise la « fausse nouvelle » provenant d’un compte d’influence.
Comment la rumeur s’est propagée
La séquence suit une mécanique classique : un message à forte charge émotionnelle, une formulation catégorique, puis la diffusion « en cascade » par captures d’écran, partages et reposts. Dans ce jeu du téléphone, chaque relais ajoute sa propre emphase. Parfois, une précision douteuse est ajoutée. Ainsi, cela produit une impression de « preuve » par le nombre. Des comptes à large audience reprennent, d’autres s’interrogent, quelques sites titrent avant vérification puis effacent ou rectifient. Des rédactions spécialisées médias ont acté dès le 23 octobre au matin que l’information était fausse et démentie, tout en retraçant la chronologie du couac.
Le contexte santé : entre Toulon et Saint-Tropez
L’épisode trouve un terrain propice : quelques jours plus tôt, des articles indiquaient l’hospitalisation de Brigitte Bardot à Toulon. Elle y est restée environ trois semaines pour une intervention légère. Toutefois, son entourage qualifie la maladie de grave. Le 17 octobre 2025, des dépêches et reprises de presse décrivaient un état jugé préoccupant. Cependant, elles laissaient entendre un retour proche au domicile de Saint-Tropez. Dans l’après-midi, des médias signalaient qu’elle se repose chez elle. En effet, l’opération « s’est déroulée de manière satisfaisante ». Ces éléments expliquent en partie l’écho donné aux affirmations infondées du 22 octobre.

Le rôle des plateformes et des influenceurs
Rien n’oblige un réseau social à vérifier a priori la véracité d’un post. Mais tout compte à large audience s’expose à une responsabilité : signaler les incertitudes, documenter les sources, corriger visiblement. Ici, le message initial a été supprimé, sans mention apparente d’erratum. Les flux, eux, avaient déjà pris de la vitesse. Le ralentisseur, ce fut le démenti direct de la principale intéressée, puis les vérifications rédactionnelles. Une édition responsable sur les plateformes suppose des mises à jour explicites. De plus, elle nécessite la traçabilité des corrections et, lorsque c’est possible, des liens vers la source primaire.
Ce que révèle l’épisode
D’abord, la puissance de l’effet d’annonce : trois phrases peuvent orienter une soirée entière d’actualités. Ensuite, la fragilité des signaux faibles : un lieu (l’Ariège), un détail logistique (un « cercueil »), et une identité célèbre forment un récit plausible, donc viral. Enfin, la vitesse de rectification : quand la personne au cœur de la rumeur parle, le flux bascule. L’hygiène de l’information est une discipline collective : auteurs, relais, lecteurs.
Avant de partager : 3 vérifications essentielles
- Source primaire : qui parle ? Témoignage direct, communiqué officiel, publication du compte certifié de l’intéressé·e sinon, prudence. Demandez-vous si la personne est annoncée vivante ou décédée.
- Concordance de presse : au moins deux médias reconnus confirment indépendamment l’information, avec dates et lieux.
- Démenti officiel : si la personne ou son entourage contredit l’info, mettre à jour son post, indiquer la correction et relayer le démenti.

Réactions et suites
Le 23 octobre au matin, plusieurs titres reviennent sur la séquence. En outre, ils documentent la rumeur et citent le démenti. De plus, ils mettent à jour leurs contenus. D’autres rappellent que Brigitte Bardot vient de traverser un épisode médical et qu’elle récupère. Des débats s’ouvrent sur la modération, l’édition et la visibilité des corrections sur les plateformes : faut-il signaler un contenu supprimé lorsqu’il a été massivement relayé ? Quel devoir de diligence pour les comptes comptant plusieurs centaines de milliers d’abonnés ?

Bardot, un mythe français, une vigilance contemporaine
L’icône de Et Dieu… créa la femme, Le Mépris ou La Vérité a quitté le cinéma en 1973. Par ailleurs, elle a consacré sa notoriété à la cause animale. Figure autant admirée que contestée, Brigitte Bardot demeure un nom-totem de l’imaginaire français. Sa parole, même rare, déclenche toujours un écho national. L’épisode du 22 octobre 2025 rappelle que la célébrité est un amplificateur d’effets, pour le meilleur. En effet, elle permet une clarification rapide. Cependant, cela peut aussi être pour le pire un fracas de rumeurs.
Enjeux pour l’information
Le cas Bardot n’est pas une exception : il s’inscrit dans une écologie de l’info où la rapidité concurrence la vérification. Un titre peut devancer le travail de recoupement, et un effacement ne rattrape pas toujours les captures déjà partagées. Les rédactions, les plateformes et les créateurs de contenu disposent pourtant d’outils simples : mentions de mise à jour, liens vers les corrections, pings aux sources concernées. Le public, lui, peut adopter une économie de clics : préférer les contenus sourcés, datés, contextualisés.
Chronologie condensée
- 17 octobre 2025 (après-midi) : articles signalant l’hospitalisation à Toulon et une intervention.
- 22 octobre 2025 (soirée) : publication d’une rumeur de décès par Aqababe, bientôt supprimée.
- 22 octobre 2025 (soirée) : démenti de Brigitte Bardot sur X (« Je vais bien », « je n’ai pas l’intention de tirer ma révérence »).
- 23 octobre 2025 (matinée) : reprises médiatiques détaillant la fausseté de l’information initiale et la chronologie de la correction.
Rumeur déjouée : les réflexes à adopter
La fausse nouvelle de la mort de Brigitte Bardot s’est déployée en quelques minutes. Elle s’est ensuite éteinte presque aussi vite. Cela est arrivé une fois que la source primaire l’intéressée est revenue au centre. À l’ère des réseaux, la circulation d’une rumeur tient à peu de choses : un détail narratif, un nom et une audience. La preuve tient, elle, à des faits, des dates et des voix identifiées. Ici, elles ont parlé à temps.